Intensification de l’alphabétisation en Côte d’Ivoire | APAnews

Après le lancement de la bibliothèque mobile à Mayo, la ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a visité le 19 mars 2025, le Centre d’alphabétisation de Yacolidabouo, mythique village de la Région de la Nawa, dans l’Ouest du pays.

Le Centre d’alphabétisation de Yacolidabouo, village de feu Marcel Zadi Kessi et de feu Bernard Zadi Zaourou, deux hautes personnalités, est dédié à l’apprentissage en langue maternelle. Ce centre accueille 26 femmes, principalement des ménagères et des commerçantes.

Grâce à ce centre d’alphabétisation, ces femmes ont aujourd’hui l’opportunité d’apprendre à lire, à écrire et à compter.  L’enseignement dispensé dans ce centre se fait en langue Bété (ethnie locale), une approche qui facilite l’apprentissage en s’appuyant sur la langue maternelle des bénéficiaires.

Pour la ministre Mariatou Koné, cette démarche est essentielle pour garantir une meilleure compréhension et un apprentissage plus rapide. Elle s’est ensuite rendue au quartier Kamanouan de Soubré (Ouest) pour y visiter un centre d’alphabétisation classique installé à l’EPP Soubré 5.

« L’alphabétisation n’est pas seulement une question d’éducation, c’est un levier fondamental de développement. Elle permet aux bénéficiaires d’être plus autonomes, de mieux gérer leurs activités quotidiennes et d’accéder à de nouvelles opportunités économiques », a-t-elle déclaré.

Plus qu’une simple acquisition de compétences, l’alphabétisation transforme profondément la vie de ces femmes. « Lire et écrire, c’est pouvoir gérer son commerce, connaître les prix, signer des documents et suivre la scolarité de ses enfants », a souligné la ministre de l’Education.

A Yacolidabouo comme dans la cité de Soubré, les apprenants témoignent de l’impact concret de leur formation. «Avant, je devais demander de l’aide pour lire les messages sur mon téléphone. Aujourd’hui, je peux le faire seule. C’est une fierté pour moi », confie une commerçante du centre.

Une autre apprenante explique comment son quotidien a changé : « Maintenant, je peux noter les commandes de mes clients et ne plus dépendre de quelqu’un pour écrire. Cela me rend plus indépendante », avance Alice Kra Aya, une restauratrice.

« Je suis allée une fois à la banque, ne sachant ni lire ni écrire. Le vigile m’a demandé 1 000 francs CFA pour m’aider. C’est à ce moment-là que j’ai eu un déclic. Je suis vieille, mais je veux simplement savoir lire et écrire », a-t-elle rapporté.

La ministre Mariatou Koné a réaffirmé l’engagement du gouvernement à intensifier les actions de lutte contre l’analphabétisme. Dans cette dynamique, elle a mis l’accent sur le projet « École et langues nationales ELAN », initié par son département ministériel.

Dix langues nationales sont actuellement enseignées dans plusieurs établissements sur l’ensemble du territoire ivoirien.
Pour la ministre, « une femme alphabétisée, c’est une famille qui progresse. Un commerçant qui sait lire et écrire, c’est une économie locale qui se développe ».

« Nous continuerons de renforcer ces actions pour permettre à chaque citoyen d’accéder au savoir. Nous voulons atteindre 100% de personnes alphabétisées. C’est l’objectif du gouvernement », a-t-elle poursuivi.

L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le ministère de l’Éducation nationale, multiplie les actions pour renforcer l’accès à l’éducation des adultes. L’alphabétisation, au-delà de l’apprentissage, est un puissant outil de lutte contre la pauvreté et pour l’insertion socio-professionnelle.

AP/Sf/APA

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