« Je pense qu’on peut se féliciter de la manière dont ce carnaval s’est déroulé » [Yann Le Bris]

Après quatre jours de carnaval intenses à Fort-de-France, l’heure est au bilan de la sécurité. D’après Yann Le Bris, le procureur de la République, durant les jours gras “les faits constatés par les services de police sont assez limités”.

Le Carnaval 2025 s’est achevé mercredi des Cendres avec l’incinération de Vaval sur le front de mer de la ville de Fort-de-France. Selon Yann Le Bris, le procureur de la République, il semblerait que l’événement se soit déroulé sereinement.

Je pense qu’on peut se féliciter de la manière dont ce carnaval s’est déroulé. Quand on fait aujourd’hui un bilan des faits constatés par les services de police, ils sont assez limités. On a noté, dans le périmètre du carnaval, seulement 4 interpellations sur les différentes journées qui se sont succédées, qui pourtant ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes si on fait un cumul sur les trois jours. Ce qui montre que c’était une fête familiale, et sans réel débordement.

Yann Le Bris, procureur de la République

interrogé par Pierre-Yves Honoré

Des produits stupéfiants et une arme à feu ont notamment été interceptés par les services de Police sur le périmètre du carnaval.

On a eu des interpellations diverses pour quelqu’un qui détenait des produits stupéfiants, du cannabis, mais en quantité limitée puisqu’il avait moins de 100g de résine de cannabis sur lui. Une personne a été interpellée alors qu’elle était en possession d’une arme à feu de catégorie B et qui est jugée cet après-midi en comparution immédiate pour ce port d’arme. Une personne a été interpellée alors qu’elle n’avait commis aucune infraction, mais était recherchée dans le cadre d’infraction antérieure.


La police pendant le Carnaval de Fort-de-France.


L’action combinée des services de police et de sécurité a permis de saisir des objets dangereux.

On a dénombré pas moins de 24 couteaux saisis sur les festivaliers, 61 paires de ciseaux, des tournevis, des cutters, des coutelas, des rasoirs, des poings américains, des fumigènes. Toutes sortes d’objets qui aurait pu être utilisés pour commettre des infractions par des personnes mal intentionnées.

Durant le Carnaval, plusieurs victimes et témoins auraient dénoncé des agressions à la seringue sur les réseaux sociaux. Selon le procureur, pour l’heure, le commissariat de police n’a enregistré aucune plainte.

Cela montre la réactivité des fonctionnaires de police. À l’occasion de ces festivités, ceux-ci ont été avisés qu’un individu pouvait peut-être blesser ou piquer des jeunes femmes avec une seringue. Il a été interpellé. L’enquête a pu être faite. On a pu entendre cette personne. Je précise que lorsqu’elle a été interpellée sur un témoignage extérieur, on n’a pas retrouvé de seringue sur elle. Cette personne nie avoir donné des coups de seringue.

L’individu a été relâché.

En marge des célébrations, un certain nombre de procédures ont été établies par les fonctionnaires de police : de violences volontaires avec des armes blanches, des coups de couteau, une suspicion de fait de viol avec peut-être l’utilisation de GHB, des interpellations dans le cadre de trafic de produits stupéfiants, deux tentatives d’homicide, une agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Des enquêtes sont en cours.


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