Jérémie Baise, de l’Euro 2024 à la présentation de « The Voice Belgique » : « Les émissions de divertissement me paraissaient toujours inaccessibles »

Jérémie Baise, 33 ans, ayant aussi une âme de musicien. « J’ai suivi du solfège pendant près de 10 ans. J’ai commencé l’accordéon à 6 ans. J’ai joué une petite dizaine d’années et puis j’ai surtout continué la basse pour ma grand-mère. Cela a vraiment été une thérapie pour elle, puisqu’elle avait des problèmes de mémoire, Alzheimer, et tout ce qui va avec. Elle a toujours bien aimé ça de par son père. Et c’est grâce à elle que j’ai commencé. Elle m’a fait découvrir ça et, du jour au lendemain, elle a perdu la tête. Elle ne nous a plus reconnus. Je me suis dit : je vais quand même tenter de jouer de l’accordéon parce qu’elle a toujours aimé ça… et ses souvenirs sont revenus à ce moment-là. Une fois que tu joues, c’était complètement différent. C’était une vraie thérapie. Des émotions que seul l’accordéon m’a permis d’avoir avec elle. En dehors de cette musique et de ces moments-là, je la perdais. »

Un cadeau tombé du ciel la présentation de The Voice pour Jérémie Baise, 33 ans ?

« À moitié. Étant dans le sport, j’ai toujours visé de pouvoir faire une grosse émission sportive, et là j’ai vraiment pris ça comme un accomplissement personnel. Ici, ça me semblait presque impossible vu que je suis dans le sport. J’ai toujours baigné dedans et les émissions de divertissement me paraissaient toujours inaccessibles. Ce sont des trucs que tu regardes gamin avec tes parents. Et encore maintenant, je suis un fan de la Star Ac’, je n’ai rien raté comme épisode de la saison qui vient de se terminer. Je n’en parle pas, parce que mon domaine c’est le sport et que j’ai toujours fait du sport. Mais, après l’Euro 2024 (où il a fait forte impression en enchaînant pas moins de 20 jours de direct, NdlR), j’ai eu une discussion avec la direction en leur disant : ‘Écoutez, si jamais vous avez des projets qui sont hors sport, moi ça pourrait éventuellement m’intéresser. Je suis ouvert à de nouveaux défis. C’est le message que j’ai fait passer. J’avais aussi l’envie de sortir de ma zone de confort. Et il s’est avéré que j’ai dit cette phrase-là, à la bonne personne, au bon moment. »

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L’Euro 2024, le déclic ?

« Exact. Avec la prise de confiance entre guillemets que j’ai pu prendre, c’était important. Je pense qu’avant l’Euro, je n’aurais pas spécialement été prêt. L’Euro a été le déclic pour la confiance en moi. Et surtout par rapport au regard des autres. Parce que j’ai toujours cette sensation de ne pas être à la hauteur ou que ce que je fais ne va potentiellement pas plaire. J’ai toujours été quelqu’un qui a beaucoup douté. Je reprends toujours cette anecdote mais qui est très claire. À l’école, quand la prof demandait qu’on aille devant la classe pour réciter un truc ou faire un test, j’étais tétanisé. Je pouvais disparaître. Je disparaissais parce que j’avais peur de cette prise de parole en public. Ce métier m’a donc vraiment permis de prendre confiance en moi. Aujourd’hui, c’est un message que j’envoie à tous ceux qui sont un peu timides, comme moi. »

Le Jérémie Baise de la télé serait-il différent de celui dans la vie ?

« Oui et non. Oui dans la manière où quand on me dit ‘go ça tourne’, tu ne peux pas faire de pas en arrière. Et donc t’y vas. Et d’une certaine manière, je me suis affirmé. Mais non car je ne suis pas différent. Je vais toujours être authentique. Et c’est ce qui est ressorti du casting. Et c’est peut-être ce dont je suis le plus fier aujourd’hui, c’est que les personnes du casting m’ont dit que ce qui avait fait la différence… c’était mon authenticité. Si je dois avoir un fou rire, je l’aurai, il ne sera pas contrôlé. Si je dois aller dans une émotion, pareil. Et me connaissant, sur The Voice, en étant proche des gens, ce n’est pas impossible qu’à un moment donné je craque. Parce que je suis comme ça. Et je n’ai pas envie de masquer ça. »

« Avant l’Euro 2024, je ne pense pas que j’aurais été prêt »

Comment sentez-vous le futur banc de coaches (Loïc Nottet, Hoshi, Christophe Willem et Axelle Red) de cette saison 12 ?

« Je me suis remis à regarder les dernières saisons en me disant : ‘waouh, c’est toi qui vas devoir tenir cette émission-là ! J’analyse donc tout de manière un petit peu différente. Avant, je regardais pour le show. Maintenant je regarde pour voir un peu comment ça se passe réellement en tant que présentateur. Quant aux coachs, c’est vraiment un concours de circonstances de fou. Parce que moi, j’adore Loïc Nottet, déjà. Il ne le sait pas, et je pense qu’il ne me connaît pas. Je l’adore car je m’identifie à crever aux messages de ses chansons. Et puis il y a aussi une histoire avec Axel Red. On n’est pas de la même génération, plus celle de mon père, fan inconditionnel de Renaud. Et la toute première chanson que j’ai pu réellement chanter avec lui, c’était Manhattan Kaboul avec Axel Red. C’est par ce titre-là que j’ai découvert son univers, et d’ailleurs, elle vient d’annoncer une suite à ce morceau. C’est ça qui est complètement surprenant : est-ce que les planètes s’alignent ? »

Avez-vous une appréhension par rapport à votre public sportif, de vous voir animer cette émission ? Ou serait-ce déjà une nouvelle direction de carrière ?

« Non, c’est une évolution de carrière plus qu’un changement de direction. Parce que je resterai toujours actif dans le sport. Il y a des projets qui vont encore arriver dans le sport à la RTBF. Pouvoir présenter du sport, c’est aussi du divertissement d’une certaine manière. Le fait de pouvoir en faire va justement m’aider dans le côté un peu animateur. Je ne pense pas qu’il y aura spécialement de confusion de genre. Mais je comprends que ce changement peut étonner. On m’a toujours vu dans une case et dans un domaine. Mais ce sera donc justement mon défi. De faire en sorte que les gens passent un bon moment et découvrent qu’au final avec moi ça peut être chouette aussi. »

Vous êtes montois, de plus en plus sollicité par la télévision, etc. La suite, c’est d’être approché en politique comme Julie Taton par Georges-Louis Bouchez ?

« Non, je ne pense pas que Georges Louis Bouchez viendra me chercher… Je fais ce métier par passion. C’est vrai qu’en politique, tu peux aussi être proche des gens mais ce n’est pas le même métier. Et ce n’est pas du tout fait pour moi, honnêtement. Je pense que chacun est bon dans son domaine. Moi, je me concentre maintenant sur cette mission-là. Je discute avec plaisir avec tout le monde, peu importe. Mais, pour rien au monde, je ne changerais ce que j’ai la chance de faire aujourd’hui. »

Et comment voyez-vous le retour de nos Diables rouges ce week-end sous l’ère Rudi Garcia ?

« Je crois qu’il y a quand même un vent nouveau, et ça va faire du bien. Parce qu’on a tous encore la gueule de bois de ce qui s’est passé à l’Euro. Moi j’aime bien le franc-parler de Rudi Garcia. C’est un mec qui ne prend pas de pincettes et j’ai hâte de voir ce que ça va donner. Je pense qu’on va se qualifier sans trop de soucis pour la suite. Maintenant, plus que le résultat, ce que j’attends de voir, c’est une équipe. Parce qu’on a trop souvent vu des individualités. Un collectif qui part un petit peu en sucette. Pour moi, c’est ça sa mission. Se taper un 0-0 contre l’Ukraine, pour moi ce n’est pas grave. Il faut juste qu’on voit de l’envie, un plan de jeu et que l’on voit des mecs qui ont envie de jouer pour la Belgique. Ça serait une belle victoire déjà. »

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