Jeux olympiques d’hiver 2030 : « c’est un symbole fort de pouvoir réutiliser la piste mythique de bobsleigh de La Plagne »

La ministre des Sports s’est rendue en fin de semaine à La Plagne sur le site qui accueillera les épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton pour les JO d’hiver de 2030. Marie Barsacq a visité les installations de cette piste mythique, construite pour les Jeux olympiques d’Albertville en 1992.

C’est ce lundi qu’on saura qui est nommé directeur général du comité d’organisation des JO d’hiver de 2030. On parle de la possible intronisation de Cyril Linette, ancien DG de l’Equipe et du PMU. Le patron des Jeux, Edgar Grospiron, l’aurait choisi comme binôme. Le calendrier des Jeux olympiques et paralympiques dans cinq ans se précise. En fin de semaine dernière, la ministre des Sports était à La Plagne pour visiter la piste de bobsleigh, construite pour les Jeux olympiques d’Albertville en 1992.

« On a besoin de redimensionner nos équipements »

Dans cinq ans, le site accueillera les épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton. De nombreux chantiers de rénovation et de mise aux normes vont être entrepris, mais pour l’instant, les travaux ne sont pas chiffrés. « On a besoin de redimensionner nos équipements et d’être encore plus performants en matière énergétique », explique Bruno Thomas, ancien pilote et directeur de la piste de bobsleigh de La Plagne.

C’est un corridor blanc de 1500 mètres de long. Avec sa vingtaine de virages qu’un bobsleigh peut avaler à plus de 120km/h, cette piste est unique en France et elle est « impressionnante« , selon la ministre des Sports qui a pu en apprécier la longueur et la pente vendredi. Jean-Luc Boch, le maire de La Plagne-Tarentaise, donne un aperçu : « Ici, vous êtes parti pour 1,5km de descente. La piste est intégralement couverte. Elle est 100% éclairée en leds. Tout a été refait, le chronométrage aussi« .

La ministre des Sports avec les élus locaux devant la flamme olympique à La Plagne © Radio France
Isabelle Gaudin

Un ascenseur valléen pour acheminer le public et les athlètes

33 ans après les JO d’Albertville, la piste de bobsleigh de La Plagne est devenue un modèle de reconversion. Bruno thomas, son directeur, en est fier : « chaque hiver, on accueille à la fois des compétitions internationales, des entraînements d’équipes étrangères et également une activité touristique. On a du public durant tout l’hiver, on draine entre 12 000 et 14 000 personnes chaque hiver à travers trois activités que l’on a développées justement pour pérenniser cette piste. »

Des rénovations ont déjà commencé, mais ce n’est rien par rapport à ce qu’il va falloir entreprendre, comme refaire l’usine de réfrigération pour qu’elle soit moins gourmande en énergie et prévoir des aménagements pour l’accueil du public. C’est là qu’intervient la proposition de Jean-Luc Bock, faite directement à la ministre des Sports : « un ascenseur valléen permettrait de relier une gare ferroviaire à la piste de bob et de la piste de bob, monter à Plagne-centre. Ça veut dire qu’on a un parcours complet en ce qui concerne les athlètes de 2030 et en ce qui concerne tout le public. On ne ferait pas monter les véhicules en station et les 10.000 ou 15.000 personnes qui viendraient pour voir les épreuves resteraient dans la vallée. »

La piste de bobsleigh ouvre seulement pendant l'hiver de décembre à mars
La piste de bobsleigh ouvre seulement pendant l’hiver de décembre à mars © Radio France
Isabelle Gaudin

La carte des sites olympiques dévoilée le 23 juin

De son côté, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes insiste, sur le côté jeux durables avec l’exploitation de l’existant. Fabrice Pannekoucke se félicite de l’héritage : « ce que nous sommes venus voir ici, c’est plutôt quel est l’état d’un équipement de 1992. C’est un très joli témoin. Nous avons la même chose sur nos tremplins de saut à Courchevel. Nous avons nos pistes mythiques. Je pense au Roc de Fer, je pense à l’Eclipse qui est un héritage des championnats du monde de 2023. Je pense aussi évidemment à la face de Bellevarde à Val d’Isère. Tout ça, ce sont des héritages que nous savons qu’il faut mettre à profit dans cette organisation.« 

Et le 23 juin prochain, lors de la Journée olympique, la ministre des Sports dévoilera la liste des sites retenus pour 2030. Marie Barsacq n’a pas voulu en dire plus sur la candidature de Val d’Isère. La station savoyarde compte bien accueillir les épreuves techniques de ski alpin, mais pour l’instant, rien n’est confirmé.

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