JO 2024 : Guerre en Ukraine, Russes sanctionnés, conflit entre Israël et Gaza… les tensions internationales vont-elles s’afficher aux Jeux ?

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Le ministère des sports se prépare à gérer les « tensions diplomatiques » entre les puissances ennemies réunies prochainement aux JO, dont la Russie et l’Ukraine, mais également Israël et Gaza.

« Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble. » Depuis 2021, la devise latine des Jeux Olympiques (« Citius, Altius, Fortius ») a été additionnée de cette incise par le comité olympique, qui a jugé bon de rappeler les puissances participantes à un principe essentiel : la solidarité. Principe qui pourrait bien être mis à mal lors des JO de Paris 2024. Alors que la guerre fait rage entre la Russie et l’Ukraine, mais également entre Israël et Gaza, les athlètes des puissances concernées s’affronteront aux JO du 26 juillet au 11 août prochain.

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« Nous ne pouvons pas imaginer être ensemble sur un podium »

Engagé dans un conflit armé contre Kiev depuis 2022 et bien que mis au ban des nations, la Russie sera bien représentée à Paris. Le 15 juin dernier, le Comité international olympique (CIO) a publié la liste des 25 athlètes russes et biélorusses autorisés à y participer à condition de concourir individuellement, sous bannière neutre (ni drapeau ni hymne).

Tous ces athlètes ont en commun de n’avoir pas soutenu activement la guerre en Ukraine et de n’être pas liés à l’armée ou à des agences de sécurité nationale. Kiev a aussitôt stipulé qu’un quart d’entre eux dérogeaient aux critères de neutralité. « Nous ne pouvons pas imaginer être ensemble sur un podium », ont tranché les championnes de natation artistique ukrainiennes Maryna et Vladyslava Aleksiiva.

Parmi les épreuves auxquelles participeront les athlètes russes, l’haltérophilie. Pour les Ukrainiens, la nouvelle a un goût amer. Leur champion dans la discipline, Oleksandr Pielieshenkoa, est mort au front en mai dernier.

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De l’autre côté de la frontière, la Fédération russe de lutte a annoncé que ses champions faisaient une croix sur les JO en guise de protestation face à des « restrictions infondées ».

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Le comité national olympique palestinien demande l’exclusion des athlètes israéliens

La demande est sans précédent dans l’histoire du conflit israélo-palestinien. Le président du Comité national olympique (CNO) et de la Fédération de football palestiniens Jibril Rajoub a demandé lundi 24 juin dernier l’exclusion des athlètes israéliens des JO. « Nous espérons que le mouvement olympique exclura Israël », a-t-il déclaré sur la chaîne publique allemande Deutsche Welle. « Les Israéliens ont perdu le droit de participer [aux Jeux] tant qu’ils continuent à commettre des crimes », avait-il déclaré dans une conférence de presse le 12 juin dernier.

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La requête de la Palestine n’a pas été accordée par le CIO. Sollicité par Le Monde, le Comité a pointé du doigt ce communiqué stipulant que les deux puissances « jouissent des mêmes droits au sein du mouvement olympique ». En France, la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra a reconnu qu’il y aurait « toute une série de décisions d’ordre politique à prendre pendant les Jeux pour gérer les tensions diplomatiques » et « éviter que des risques ne deviennent des crises », notamment concernant le dossier israélo-palestinien.

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