JO Paris 2024, basket : « Notre identité, c’est de défendre », souligne Dominique Malonga

Ça, c’est fait, et bien fait. Pour lancer leur tournoi et leur opération « médaille olympique », les Bleues du basket ont dominé le Canada (75-54) en étouffant les Canadiennes dans un deuxième quart-temps sur les bases d’un record dans l’histoire des anneaux. En 10 minutes, la France a infligé à 23-2 aux Canadiennes qui n’ont jamais pu s’en remettre. Dans un collectif déjà bien huilé et devant 20 211 personnes, là aussi un record pour un match féminin en France, Dominique Malonga a tiré son épingle du jeu. En jouant son premier match olympique, à seulement 18 ans.

Comment jugez-vous la performance globale de l’équipe de France ?

DOMINIQUE MALONGA. Nous en sommes très contentes. On voulait entrer de la meilleure des manières dans la compétition et j’ai l’impression que c’est ce que nous avons réussi. Mais nous savons très bien aussi que nous n’avons pas le temps de jubiler car on rejoue dans trois jours. Nous sommes déjà concentrées sur notre prochain adversaire, le Nigeria jeudi.

Qu’est-ce qui selon vous a fait une aussi nette différence avec les Canadiennes ?

Nous avons trouvé notre identité qui est de défendre. Ce que nous avons réussi dans le deuxième quart en ne leur laissant marquer qu’un seul panier a été impressionnant, même pour nous. Rien n’est évidemment jamais parfait mais en les laissant complètement bloquées, nous avons atteint ce que nous cherchions. On veut mettre de la pression sur tous les postes et on a montré à cette occasion qu’on peut et qu’on sait le faire.

Quelle est la plus grosse force de cette équipe de France ?

Celle-ci justement : à tous les postes, nous sommes mobiles, on peut monter sur tous les postes et défensivement, nous pouvons être une machine. Bien sûr, et comprenez-le, c’est difficile de tenir un tel rythme pendant 40 minutes. Mais le réussir pendant 10 minutes, c’est ce qui nous a permis de prendre le large et de maintenir ensuite l’écart.

Comment avez-vous vécu ces 10 minutes ?

Moi, j’étais sur le banc dans ce deuxième quart temps. Mais même quand on ne joue, ces moments nous galvanisent. Je pense que cela s’est vu car nous nous sommes levées après chaque action. La moindre balle touchée, on donnait de l’énergie aux filles sur le terrain. Et forcément aussi, quand tout se passe aussi bien que ça, on a envie de participer et d’être sur le parquet. Mais on ne peut pas y être toutes…

Que vous êtes-vous dit à la mi-temps après ces 10 minutes folles ?

La même chose que d’habitude, pour chaque match : on repart en deuxième période à 0-0. C’est un nouveau match qui commence et souvent, le troisième quart temps est très piégeux. L’équipe qui est dominée en profite souvent pour revenir. Bien sûr, on a vu l’écart (38-20 à la pause) et on l’a trouvé bien. Mais il a fallu continuer comme ça en restant concentrées et lucides avec l’ambition de réussir un troisième quart temps encore meilleur que le deuxième.

La Chine, l’Australie, la Belgique toutes candidates au podium olympique ont perdu leur premier match…

On a vu ça, bien sûr. C’est pour ça qu’il fallait que nous, on gagne. Après, on évite de rergarder ce que font les autres. Nous sommes déjà projetées sur le Nigeria en sachant que si on gagne encore une fois, on aura fait un très grand pas vers les quarts de finale. Avec ce qu’on vient de monter contre le Canada, nous savons que nous en sommes capables.

À titre personnel, vous avez joué votre premier match aux Jeux olympiques…

Je ne le réalise pas encore mais c’est plutôt plaisant. Tout le monde rêve de ça mais je n’ai pas encore toutes les émotions qui remontent. Je suis focus sur la compétition et je vais attendre la fin pour me dire « Ah ouais, j’ai fait les JO, c’est top… »

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