Une quinzaine historique. Des médailles à foison. De l’or qui tombe, encore et encore pour l’équipe de France. Un doux rêve pour ces Jeux olympiques à la maison ? Oui, mais aussi une prédiction statistique documentée et saluée par le monde du sport pour son sérieux. Gracenote, tableau de médailles virtuel produit par la société américaine d’analyse de données Nielsen, estime que les Bleus se hisseront au troisième rang des nations lors des JO de Paris, dans sa simulation mise en ligne ce mercredi matin, à la veille du début des premières épreuves.
Trois ans après avoir fini huitièmes à Tokyo, les Tricolores se placeraient derrière les États-Unis et la Chine, déjà les deux meilleures nations au Japon, et devant la Grande-Bretagne, l’Australie et le Japon. Un bond en avant à domicile, à la faveur de performances exceptionnelles en termes de titres, critère déterminant dans la hiérarchie mondiale : de 10 en 2021, à 27 cet été. « La France va presque tripler son nombre de médailles d’or », estime Gracenote.
Inédit dans des Jeux olympiques modernes, où notre pays a établi sa meilleure marque à Atlanta en 1996 avec 15 sacres. Un autre record similaire y passerait : celui du nombre total de médailles. Établi à 43 lors des Jeux olympiques de Pékin de 2008, il monterait à la faveur de ces JO 2024 à 60. Les Bleus monteraient sur le podium de 28 sports différents, là où ils en comptent entre 15 et 19 d’ordinaire. En résumé : la France doit, selon Gracenote, « réaliser ses meilleurs Jeux olympiques depuis 124 ans et ses 115 médailles quand elle avait accueilli la compétition en 1900 ».
Dans le détail, la sélection française devrait selon cette estimation basée sur les performances récentes des athlètes rafler neuf médailles en judo, avec un troisième titre olympique en individuel pour Teddy Riner et un nouveau sacre pour Clarisse Agbégnénou. Ou encore sept podiums en escrime, dont un doublé à l’épée avec le tenant du titre Romain Cannone et la championne du monde Marie-Florence Candassamy, deux médailles d’or, comme à Tokyo, pour l’équipe féminine et masculine de handball et même un triplé au BMX pour Joris Daudet, Romain Mahieu et Sylvain André.
Le top 5, l’objectif fixé par Emmanuel Macron
D’impressionnants potentiels résultats pour la France, mais tributaires d’un point crucial dans la simulation de Gracenote : le bonus accordé aux athlètes tricolores. Pour sa première prédiction aux JO de 2012 de Londres, le simulateur était dans le vrai sur le nombre total de médailles des Britanniques, mais avait minoré le nombre de breloques en or des athlètes à domicile. « On a changé l’algorithme, ça booste les athlètes du pays hôte en position de médaillés », explique le responsable de l’analyse de Gracenote, Simon Gleave.
Il y a trois ans, le Japon avait terminé troisième à la maison. En 2016, le Brésil avait réalisé les meilleurs JO de son histoire, détrônés cinq ans plus tard par de nouvelles bonnes performances à Tokyo. Pour la France, l’enjeu va justement être de transformer de potentielles chances de médailles en titres, carburant de la course avec les autres nations.
L’objectif, fixé par Emmanuel Macron, reste de finir dans le Top 5, un niveau de performance inédit depuis 28 ans et le record d’Atlanta. Le podium ? Ce serait du jamais vu depuis 1948 et les JO de Londres. Mais dans chacune de ses prédictions depuis un an, Gracenote a vu les Bleus à ce niveau.
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