Karine Barca perpétue l’héritage familial et devient la 1ère femme sacrée pour la meilleure baguette de Guadeloupe
Ce mardi, Karine Barca, boulangère de Saint-François, a remporté le concours régional de la meilleure baguette de tradition française. Une victoire pleine d’émotion, qui fait d’elle la première femme à décrocher ce titre depuis la création du concours en Guadeloupe, en 2017.
Si certains l’aiment moelleuse, d’autres croustillante, Karine Barca, elle, a su trouver la cuisson parfaite – celle qui a fait l’unanimité. Parmi les quatre boulangers en lice, Karine Barca s’est nettement démarquée. Autodidacte passionnée, elle pétrit le pain depuis plus de dix ans et transmet aujourd’hui son savoir-faire en tant que formatrice au sein du CFA.
C’est à l’Épi Gourmet de Saint-François qu’elle a façonné son expérience, une expérience nourrie aussi par l’héritage familial puisqu’elle est la quatrième génération d’artisans.
C’est énormément d’émotions, c’était un enjeu de taille pour moi parce que je voulais rendre fier mes coachs, mon père et aussi la Guadeloupe.
Karine Barca, lauréate 2025 du concours régional de la meilleure baguette de tradition française
Elle qui s’était d’abord tournée vers le cheveu en obtenant son CAP coiffure, s’est finalement redirigée vers un autre art manuel : la boulangerie-pâtisserie. C’est une belle reconnaissance pour la professionnelle qui disputera la finale nationale du 6 au 8 mai pour représenter fièrement la Guadeloupe et ses artisanes.
La compétition s’est ouverte lundi 7 avril au Grand Moulin des Antilles avec la fabrication du pain avant de se poursuivre le lendemain avec son façonnage et sa cuisson. À l’issue de ces épreuves, le jury, composé de cinq professionnels et de neuf amateurs de gastronomie, est passé aux délibérations. Les fournées de baguette en compétition ont été départagées selon plusieurs critères : la cuisson, la qualité de la mie, le goût ou encore l’odeur – autant d’éléments qui ont permis à la lauréate de faire la différence.
« Avec les trois candidats, on a tous travaillé, ça s’est vraiment joué à très peu ! » confie-t-elle humblement.
Si elle a su tirer son épingle du jeu, c’est aussi grâce à une recette bien à elle : des produits locaux, une grande quantité de savoir-faire, et, selon ses mots, « beaucoup d’amour« .
À (re) voir le reportage de Noélyne Trebla Lacrampe et Jean-Marie Mavounzy :
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