L’actualité relative à la mise sous mandat de dépôt de 21 manifestants de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb) continue de défrayer la chronique. En effet, le leader de cette organisation syndicale a profité d’une déclaration pour s’inscrire en faux face aux explications fournies à propos de l’affaire par le procureur de la République près le tribunal de 1ʳᵉ instance de première classe de Cotonou, Jules Ahoga. Le Secrétaire général Nagnini Kassa Mampo a, de façon détaillée, remis en cause les propos du procureur.
Le communiqué de ce dernier faisait notamment le point sur le nombre de manifestants mis aux arrêts. Il a fait également remarquer que, le 21 qui ont été retenus par la Justice sont poursuivis pour consommations de cannabis. « La réalisation d’un test urinaire, sur instruction du parquet, s’est révélée positive à l’égard de 21 d’entre elles quant à la consommation et à l’usage du cannabis », avait indiqué le communiqué du procureur de la République près le tribunal de 1ʳᵉ instance de première classe de Cotonou, Jules Ahoga. Le leader syndical déplore la tournure de cette affaire.
Les conditions des tests…
Il dénonce par ailleurs les conditions dans lesquelles le test a été réalisé. « Des tests effectués, on ne sait par qui et dans quel laboratoire, 21 personnes seraient testées négatives de consommation de cannabis et libérées ce lundi soir et les 21 autres qui seraient testées positives de consommation de cannabis sont sous mandat de dépôt et déposées à la prison civile de Cotonou », a fait remarquer Nagnini Kassa Mampo. Il n’a pas manqué de réagir aux propos du procureur qui indiquent que les personnes concernées auraient été « recrutées dans des quartiers de Cotonou pour troubles à l’ordre public. Elles ne justifient pas de la qualité de travailleurs … ».
Troubles à l’ordre public…
« Où sont les faits qui établissent que les 21 personnes veulent créer de troubles à l’ordre public alors qu’elles sont encore en circulation dans le bus ? Comment peut-on établir que des citoyens non armés et qui sont en circulation veulent troubler l’ordre public ? », s’est interrogé le syndicaliste avant d’exiger de nouveau la libération des personnes mises sous mandat de dépôt et dont le procès est prévu pour ce mercredi 8 mai.
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