Katia Moura – Patronne de Perfecta à Limoges qui fabrique des embauchoirs – « Le poids des responsabilités à 27 ans »

Être bien née, pas toujours facile. Katia Moura ne s’était pas imaginée patronne, mais dans la famille Moura, on prend conscience très rapidement de l’enjeu d’un groupe familial. « J’avais même pas 6 ans que mon papa s’amusait à me faire reconnaître les logos des différentes entreprises du groupe. » Il y a des moments qui marquent une vie. Aujourd’hui, la jeune femme de 27 ans dirige Perfecta à Limoges. La société compte 22 personnes. Elle est classée EPV (Patrimoine vivant). Comprenez, ce qu’elle fabrique (des embauchoirs) est unique en France et sa production est made in France.

Embauchoir - Entreprise Perfecta - Limoges
Embauchoir – Entreprise Perfecta – Limoges

– @saphirmedailledor

Vous ne verrez ici, que les photos que Perfecta a bien voulu nous donner. Car la façon dont sont produits ces embauchoirs, est classée top secret. « Il faut préserver nos secrets de fabrication. La concurrence avec l’Asie et notamment la Chine, est rude. Et c’est aussi le souhait de nos clients qui sont essentiellement dans le monde du luxe. » Il faut les voir ces embauchoirs, tout en bois de hêtre, de tilleul ou de cèdre. Ils ont une forme parfaite. Certes les machines font beaucoup de choses, mais la main de l’homme reste encore nécessaire rendre l’objet authentique, unique. Chez Perfecta, on répond aux demandes des grands du luxe mais aussi aux demandes les plus singulières. Comme celles de réalisateur américain (On connait bien ici, le pied d’un certain Martin Scorcese) ou de grands de la finances, qui réclament des embauchoirs faits à leurs pieds.

Et Katia dans tout ça ? Elle a appris pendant deux ans aux côtés de l’ancien directeur avant de prendre la tête de l’entreprise début avril. Elle a sillonné les ateliers. « On pense que c’est un produit simple à réaliser, un morceau de bois avec des clous. Mais c’est une réalisation complexe. Entre le moment où on prend le morceau de bois et le produit fini, il passera 19 fois dans les mains de l’homme. Quand on découvre se produit, on finit par en tomber amoureux. »  Amoureuse, la jeune femme l’est. Elle a fait ses armes une première fois dans la communication du groupe de son père. Mise en place de site internet, compte instagram, elle a bougé les lignes. Puis elle est allée voir ailleurs. Deux ans dans des galeries d’art. Mais quand l’appel de la société familiale aura eu raison du reste. C’est là qu’elle est bien, heureuse et fière. Fière notamment d’avoir prouvé qu’elle n’était pas qu’une « fille à papa ». « C’est plus dur, il faut prouver et se prouver. Mais quand vous vous investissez, quand vous vous dédiez à l’entreprise, les gens le voient. »


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