Kedgwick déplore l’entretien hivernal de la route 17

Le maire de la Communauté rurale de Kedgwick déplore l’entretien hivernal de la route 17, un entretien qu’il qualifie de déficient en dépit, pourtant, de la présence d’un projet de surveillance de nuit visant à améliorer la situation.

«Cet hiver, ce fut terrible. On n’a vu pratiquement aucune amélioration. Ça s’est même dégradé comparativement aux dernières années.»

Éric Gagnon est loin d’être un client satisfait. Selon lui, l’état de la chaussée de la route 17 cet hiver a grandement laissé à désirer, et ce d’un bout à l’autre, de son début près de Tide Head jusqu’à Saint-Léonard. S’il a rongé son frein depuis les premières neiges, sa patience vient d’atteindre sa limite.

C’est que le printemps a beau s’être installé au Restigouche, l’hiver revient encore le hanter de temps en temps. C’est ce qui s’est passé la semaine dernière. Il neigeait vendredi matin dans le secteur de Kedgwick, et suffisamment pour que celle-ci s’accumule au sol. Sur la route 17, les autorités ont même dû répondre à un appel, une sortie de route dans une courbe à la sortie du secteur Saint-Jean-Baptiste. Cette situation ne surprend pas Éric Gagnon.

«La route était enneigée, et pourtant ce n’est pas une surprise qu’il neige, c’était visible sur Météomédia depuis des jours. Mais il aura quand même fallu attendre qu’un accident arrive et probablement un appel de la GRC avant de sortir la machinerie», déplore-t-il.

Au même moment qu’il nous parle au téléphone, vers 10h30, une déneigeuse se fait entendre derrière lui. «Là, ils déneigent et mettent du sel. Mais c’est beaucoup plus tôt ce matin qu’il fallait le faire», continue-t-il.

Ce qui le choque dans ce dernier incident, c’est que l’ambulance a pris 87 minutes pour arriver sur les lieux.

«Notre système d’ambulances est déjà déficient. Si au moins on pouvait avoir des routes entretenues convenablement, ce serait déjà un gros plus. Mais là, c’est tout croche d’un côté comme de l’autre», lance le politicien.

Trois semaines plus tôt, celui-ci affirme que la municipalité a dû appeler le ministère des Transports pour faire déblayer la route. «Il était midi et il y avait toujours quatre pouces de neige sur la route. Ce n’est pas normal. On se sent vraiment comme des citoyens de second ordre. C’est très frustrant», indique M. Gagnon.

Toujours au début du mois de mars, la municipalité a fait parvenir une lettre au ministre des Transports, Chuck Chiasson. Dans celle-ci, il demande une rencontre avec le ministre dans l’espoir que la situation s’améliore pour l’hiver prochain.

«Ça fait plusieurs années qu’on rencontre différents partis politiques et qu’on se fait dire que ça va changer, mais là c’est assez. Au début de l’hiver, on se dit: cette fois, ça va être mieux. Mais on attend et on attend, et ça ne s’améliore pas. Cette année, ce fut pire que jamais. C’est pourquoi on commence tout de suite à regarder pour que ce soit mieux dans quelques mois», dit-il.

Lors de cette rencontre, M. Gagnon veut non seulement revenir sur ses observations des derniers mois, mais il souhaite aussi s’assurer du retour du projet de surveillance la nuit, même s’il a des doutes que les recommandations du surveillant soient toujours considérées.

«Les gens circulent énormément sur la 17, que ce soit pour aller vers Campbellton ou Edmundston. C’est notre principale route, ce qui permet à notre population de sortir de la région pour obtenir des services – comme les soins de santé – ou même travailler. Est-ce qu’on pourrait avoir une route digne de ce nom et bien entretenue, une route que notre population n’aura pas peur d’emprunter le matin?» questionne le maire qui estime que la sécurité de sa population est à risque actuellement.

Au moment d’écrire ces mots, le conseil municipal de Kedgwick n’avait pas reçu de réponse du ministre.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.