Kenya: William Ruto fait marche arrière, Julian Assange est libre, Haïti: les policiers kényans sont arrivés…

Bonjour à toutes et à tous !

Soyez les bienvenus à l’écoute de Radio France Internationale en direct de Paris, il est 18 h.

Le Journal en français facile.

Adrien Delgrange.

Nous sommes le mercredi 26 juin et à la une de cette édition, le Kenya.

Le président kényan décide de faire marche arrière. William Ruto retire un projet de loi qui a mis le feu au pays.

Julian Assange est libre. Le fondateur de Wikileaks est rentré en Australie aujourd’hui, son pays d’origine, pour profiter de sa liberté retrouvée.

Et puis en Haïti, au lendemain de l’arrivée des policiers kényans à Port-au-Prince, nous nous pencherons sur leur mission avec Marine Le Bègue.

Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.

« Après avoir écouté attentivement le peuple kényan qui a dit haut et fort qu’il ne voulait pas de ce projet de loi de finances, je m’incline. », déclaration, il y a quelques heures, de William Ruto. Le président kényan retire ce projet de loi qui prévoyait une hausse des taxes dans le pays, et ce, au lendemain d’une journée de manifestations particulièrement violentes à travers tout le pays. Au moins 23 personnes sont mortes. Guilhem Fabry, c’est donc après ces manifestations meurtrières que le président kényan décide de faire marche arrière.

Oui Adrien, dans un discours prononcé aujourd’hui, William Ruto a dit qu’il avait écouté le peuple kenyan. Le président abandonne donc le projet de loi de budget 2024-2025, même s’il avait été adopté hier, mardi, par le Parlement du Kenya. Il propose aussi une concertation nationale avec la jeunesse. Hier, des dizaines de milliers de manifestants se sont réunis dans les grandes villes pour exprimer leur colère et à Nairobi, des protestataires sont entrés de force dans le Parlement juste après le vote des députés. Hier, 23 personnes sont mortes et 300 personnes ont été blessées dans tout le pays à cause de la répression des autorités. Ce bilan est donné par la Commission kényane des droits humains, un organe officiel qui dénonce l’utilisation de l’armée et des tirs à balles réelles contre les manifestants. Des appels à manifester dans le calme demain ont été lancés afin de rendre hommage aux victimes.

Guilhem Fabry suite à la décision du président William Ruto, le président du Kenya, de retirer ce projet de loi qui avait mis le feu au pays. Merci à vous.

Le poing levé en signe de victoire.

La fin d’un calvaire pour Julian Assange. Le fondateur de Wikileaks est rentré aujourd’hui en Australie. Et ce grâce à un accord trouvé avec la justice américaine. Il est arrivé à l’aéroport de Canberra. Julian Assange, accueilli par ses proches, dont son père et sa femme Stella. Stella Assange, qui a expliqué aux journalistes présents que son mari a désormais besoin de repos après avoir passé cinq ans derrière les barreaux.

« Julian voulait que je vous remercie sincèrement, chacun d’entre vous. Il voulait être là, mais vous devez comprendre ce qu’il a enduré. Il a besoin de temps, il a besoin de récupérer et c’est tout un processus. Je vous demande s’il vous plaît de nous donner de l’espace, de nous donner de l’intimité, de laisser notre famille être une famille avant qu’ils puissent parler à nouveau au moment de son choix. Cette affaire judiciaire est une attaque contre le journalisme. C’est une attaque contre le droit du public à être informés et elle n’aurait jamais avoir lieu. Julian n’aurait jamais passer un seul jour en prison. Aujourd’hui, nous célébrons parce qu’aujourd’hui, Julian est libre. »

Stella Assange, la femme de Julian Assange qui a retrouvé la liberté aujourd’hui et qui a aussi retrouvé son pays d’origine, l’Australie.

Le Journal en français facile.

Il est 12 h 04 à Port-au-Prince.

En Haïti, les premiers policiers kényans, venus prêter main forte, aux policiers haïtiens, sont arrivés, hier. Leur avion en provenance du Kenya s’est posé à l’aéroport Toussaint Louverture de Port-au-Prince. À son bord, un premier contingent de 200 policiers armés. 200 hommes arrivés directement du Kenya pour aider la police nationale haïtienne à tenir tête aux gangs. Alors, ils viennent d’arriver. Ils vont d’abord prendre leurs marques. Marine Le Bégue, bonjour.

Bonjour !

Dites-nous comment se présente cette mission ?

Eh bien pour l’instant, Adrien, impossible d’imaginer la forme que va prendre cette force. Nous ne sommes qu’au premier jour d’une mission qui doit durer un an, selon le Conseil de sécurité de l’ONU. Hier, le Premier ministre haïtien, Garry Conille a salué pendant une conférence de presse, je cite, « une opportunité unique pour rétablir la sécurité dans le pays ». Mais Garry Conille n’a apporté aucune précision sur le plan de la mission, qui reste donc encore flou. Alors, selon certains experts haïtiens en sécurité, il vaut mieux attendre que la force soit entièrement réunie en Haïti avant de s’engager dans une opération de terrain. Le Kenya avait proposé d’envoyer un millier d’hommes. Un nouveau groupe doit arriver jeudi pour grossir les rangs des 200 premiers arrivés hier. Et ce n’est pas tout. Le Bénin, le Tchad, les Bahamas, la Barbade et le Bangladesh ont, eux aussi, promis de soutenir cette mission multinationale d’appui à la sécurité, mais pour le moment, aucune nouvelle de ces pays.

Marine Le Bégue dans votre Journal en français facile.

Dans l’actualité internationale aussi, en Russie. Cette première audience dans un procès à huis clos, loin de tout regard, du journaliste américain Evan Gershkovich. Il est détenu en Russie depuis quinze mois. Il est accusé d’espionnage, ce qu’il rejette. Il dément toutes ces accusations. Ce procès vient de s’ouvrir dans le tribunal d’Ekaterinbourg, dans l’Oural.

L’actualité en France. Et ce sont les Français de l’étranger qui ont d’ores et déjà commencé à voter pour ces élections législatives. Déjà 250 000 Français résidant à l’étranger ont mis en quelque sorte leur bulletin de vote dans l’urne. Une mise en ligne depuis 24 h mis en place par le ministère des Affaires étrangères pour les résidents français à l’étranger, et ce, à cinq jours du scrutin.

Cette décision de justice en France, la Cour d’appel de Paris a validé un mandat d’arrêt, un ordre d’arrestation, contre le président syrien Bachar el-Assad. Il est accusé de complicité de crime contre l’humanité pour son rôle dans des attaques à l’arme chimique contre des civils. Des accusations qui lui sont imputées. Ça s’est passé en 2013 dans la banlieue de Damas.

RFI.

Juste avant de refermer ce journal, c’est un documentaire émouvant sur Céline Dion qui est sorti hier. Un portrait de la chanteuse canadienne intitulé « Je suis Céline ». On y découvre notamment sa vie au quotidien, mais aussi son état de santé. Céline Dion est atteinte d’une maladie très rare. Pascale Guericolas, notre correspondante au Canada, a recueilli quelques réactions de spectatrices au Québec. Lieu de naissance de Céline Dion.

Le visage déformé par la tristesse, Céline Dion confie que le public lui manque terriblement depuis que sa maladie, le syndrome de la personne raide, la tient éloignée de la scène. Un manque que ressent cette femme qui suit sa carrière depuis quatre décennies.

« Je me disais pauvre Céline, j’aurais voulu la prendre dans mes bras, la réconforter parce qu’on pleure puis on se retient en même temps. Mais c’est un choc. »

Le documentaire revient sur les grands moments de la carrière de la star, sur ses efforts pour dominer sa maladie. Mais il montre aussi son quotidien avec ses jumeaux, ce qui a réconforté cet autre fan.

« Ce qui me frappe le plus, c’est l’amour de ses enfants. Je trouve que ses enfants ont l’air de bien s’occuper de leur maman. »

Au-delà du drame qu’elle vit, une autre spectatrice, elle, a été frappée par l’humanité du personnage.

« On découvre quelqu’un qui a énormément d’humour, personne attachante. Parfois, on voit la vraie Céline qui a presque oublié la caméra. Puis à d’autres moments, on sent qu’elle est consciente que la caméra est là. »

À la fin du documentaire, l’artiste enregistre une chanson comme pour prouver à ses fans qu’elle compte bien revenir. Pascale Guéricolas, Québec, RFI.

Et puis enfin, hasard ou coïncidence, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa Castera, vote pour Céline Dion. En quelque sorte, la ministre a expliqué « souhaiter de tout cœur la présence de la chanteuse vedette canadienne » à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques qui se déroulera le 26 juillet prochain.

Ainsi se referme ce journal. Merci à tous de l’avoir écouté.

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