la Béninoise Souliatou Saka (AJ Blois-Onzain) veut se relancer au Ghana

Les Jeux africains, qui mettent aux prises plusieurs milliers d’athlètes tous les quatre ans depuis 1965, battent enfin leur plein depuis le vendredi 8 mars.

La compétition, 13e du nom, aurait dû se tenir en août dernier au Ghana. Mais les grandes difficultés économiques de ce pays d’Afrique de l’Ouest ont entraîné un retard dans les préparatifs et donc un report de plusieurs mois.

Elle est « repartie de zéro » après être devenue maman

Ce faux départ au démarrage n’a pas posé de problème à Souliatou Saka, sur place depuis vendredi et qui entrera en lice ce lundi 18 mars pour les séries du 400 m à Accra, la capitale ghanéenne. Bien au contraire.

La Béninoise, arrivée en France « le 18 février 2018 » pour emprunter le même chemin que son amie Noélie Yarigo, dont elle a suivi avec « beaucoup de fierté » la récente troisième place sur le 800 m lors des championnats du monde en salle, est en pleine reprise de sa carrière de haut niveau après être devenue maman en 2022.

« J’ai pris 15 kg et j’ai perdu tous mes repères, raconte celle qui est licenciée à l’AJ Blois-Onzain depuis 2022, après trois premières saisons au Running 41 sous les ordres de Claude Guillaume. J’ai dû repartir de zéro mais je suis en train de revenir. Je suis par exemple à une seconde de mon record sur 200 m que j’avais fait en 2019 lors des derniers Jeux africains à Rabat (24’11 »). J’espère faire aussi bien voire mieux cet été ! »

« Grande fierté de courir pour mon pays »

Mais avant cela, l’athlète entraînée par Daniel Aubry va avoir la parfaite occasion de voir où elle en est au Ghana, sur le 200 m et le 400 m. L’effectif béninois étant diminué, il n’y aura par contre par de 4×100 m, également au programme au départ.

« C’est une grande fierté de courir pour mon pays. Je devais participer aux championnats d’Afrique en juin 2022 à l’Île Maurice mais j’étais enceinte, précise l’athlète, freinée dans sa progression comme beaucoup par les années Covid. C’est un plaisir de retrouver une compétition internationale ! »

Toujours à la recherche de ses meilleures sensations, elle se montre en revanche prudente concernant les objectifs de la semaine : « J’espère sortir des séries pour aller en demi-finale. Et comme d’habitude : faire au mieux et prendre du plaisir ! »

Elle force le respect

En tout cas, l’athlète se donne les moyens de réussir. Humble et courageuse, elle force le respect au club. « Ce n’est pas facile car je suis toute seule, raconte la sprinteuse de 32 ans née à Porto Novo, la capitale du Bénin. Je termine mon travail au service des sports de la mairie à 15 h en tant que gardienne au stade des Allées, je remonte à la maison pour récupérer mon petit à la crèche et je reviens tous les soirs au stade pour l’entraînement. »

Mais le rendez-vous quotidien sur la piste blésoise est un plaisir. « C’est mon quotidien. J’aime travailler en groupe car on se motive mutuellement avec les plus jeunes dans la bonne ambiance (rires) », indique pour conclure celle que tout le monde appelle Souliath et qui espère « obtenir la nationalité française comme Noélie » pour une vie plus sereine en Loir-et-Cher et sur les pistes d’Europe et d’Afrique.

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