La bobine du réalisateur Ahmadou Diallo se déroule du Sénégal à Lorient

Des rires résonnent dans la classe pleine d’élèves de cette petite école de la banlieue de Dakar (Sénégal). Ce ne sont pas des exclamations de joie, ce sont des moqueries. Dans la salle, tous les âges se mélangent. À côté de l’instituteur, un écolier est au sol, à genoux. Autour de son cou, une ardoise où il est écrit à la craie « Je suis un âne ». Cette scène est extraite du film « Le Symbole », un court-métrage de sept minutes « qui a fait le tour du monde » dans les années 90. Son réalisateur, Ahmadou Diallo, vit « incognito » à Lorient depuis 1995. Chaque matin, il boit son café au Barikade, petit bar de quartier, toujours un chapeau sur la tête, « [sa] marque de fabrique ». Chez lui, son écran plat est encadré par deux enceintes home cinéma. Il sort un DVD d’une boîte toute cassée, trafique les câbles du lecteur et l’image, au grain vieilli, apparaît à l’écran. « À sa sortie, mon film a crevé la toile », sourit-il.

Parler français « pour réussir »

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