La Chine s’allie à la France pour faire atterrir son premier objet sur la face cachée de la Lune ! Un instrument de mesure crucial conçu à Toulouse sera du voyage

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Un exploit scientifique franco-chinois

Le 3 mai est une date historique pour un événement majeur : la Chine lancera sa mission Chang’e 6, la plus ambitieuse à ce jour, qui a pour objectif d’atterrir sur la face cachée de la Lune. Cette mission, couronnée de plusieurs années de recherche et de
collaboration entre la Chine et la France
, permettra de réaliser une première mondiale : l’analyse des émissions de radon et de la très fine atmosphère lunaire grâce à un instrument révolutionnaire conçu à Toulouse.

Chang’e 6 ne se contentera pas d’atterrir sur un territoire encore jamais exploré par l’Homme. Son objectif principal est de prélever des échantillons de sol et de roches lunaires, qui seront ensuite ramenés sur Terre pour analyse. Ces échantillons, d’une valeur scientifique inestimable, permettront de mieux comprendre la formation et l’histoire de la Lune, ainsi que les processus géologiques qui s’y déroulent.

DORN : un instrument français pour une mission chinoise

Au cœur de cette mission historique se trouve DORN,
un instrument de mesure compact développé par l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie
(IRAP) à Toulouse. DORN, pour « Détecteur de Radon sur la surface lunaire », sera installé sur le flanc de l’atterrisseur Chang’e 6 et activé une dizaine d’heures avant l’atterrissage. Pendant 48 heures, il analysera les émissions de radon à la surface lunaire, un élément radioactif présent dans les couches profondes du sol.

Le radon est un élément clé pour comprendre l’exosphère lunaire, cette très fine atmosphère qui enveloppe la Lune. En mesurant les quantités de radon qui s’échappent du sol lunaire, DORN permettra de déterminer si cette exosphère est issue de la Lune elle-même ou d’autres sources, comme le vent solaire ou les impacts de météorites.

La mission Chang’e 6 est un symbole fort de la coopération scientifique entre la France et la Chine. Depuis 2019, les deux pays collaborent étroitement dans le cadre du programme lunaire chinois. Cette collaboration permet de mettre en commun les expertises et les savoir-faire des deux nations, et de réaliser des avancées scientifiques majeures.

Le succès de la mission Chang’e 6 ouvrirait la voie à de nouvelles missions encore plus ambitieuses. La Chine envisage déjà l’envoi de missions Chang’e 7 et 8, qui pourraient inclure la construction d’une base lunaire permanente. Ces missions contribueraient à faire de la Lune un nouveau tremplin pour l’exploration spatiale, et à ouvrir la voie à de futurs voyages vers Mars et au-delà.

La France de nouveau à l’avant-garde de l’exploration spatiale

La participation de la France à la mission Chang’e 6 est une nouvelle illustration du savoir-faire français dans le domaine de l’exploration spatiale. Grâce à ses compétences technologiques et à son expertise scientifique, la France joue un rôle de premier plan dans la recherche spatiale internationale.

La mission Chang’e 6 marque un tournant historique dans l’exploration lunaire. Grâce à la collaboration entre la France et la Chine, et à l’utilisation d’instruments révolutionnaires comme DORN, nous sommes sur le point de percer les secrets de la Lune et d’ouvrir la voie à de nouvelles aventures spatiales.

La mission Chang’e 6 est une mission scientifique d’une importance majeure qui permettra de mieux comprendre la Lune et de préparer les prochaines étapes de l’exploration spatiale. La participation de la France à cette mission est une source de fierté et témoigne du savoir-faire français dans le domaine de l’exploration spatiale. C’est donc à la fois une mission scientifique et politique.