La Colombie, un voyage aux allures d’aventure !

Cordillères sauvages, rivières tumultueuses, déserts de cactus, forêts tropicales, plaines humides, côte Pacifique, plages caraïbes, plantations de café, villes coloniales…

Si l’on ajoute la gastronomie et la culture, la Colombie forme l’un des pays les plus riches d’Amérique du Sud.

Une chance inouïe pour les touristes !

En deux semaines, à condition de ne pas craindre les interminables transports routiers ni les vols intérieurs, le pays livre une part de sa vérité, escorté par la chaleur humaine réconfortante du peuple colombien.

Evacuons aussi les a priori liés aux « narcos » et aux FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Les voyageurs ne croisent jamais les premiers et les seconds ont presque tous déposé les armes après l’accord de paix signé avec l’Etat en 2016.

Sauf à faire preuve d’une imprudence insensée en s’égarant dans des quartiers déshérités, les touristes ne risquent rien, a fortiori en groupe.

Reste le plaisir immense de plonger dans l’histoire et la géographie d’un pays passionnant.

Pour le passé, direction le sud. Dans le département de Huila, près de San Agustín, le parc archéologique rassemble sur près de 80 ha des stèles funéraires aux visages humains et animaliers.

Datées jusqu’à 3 000 ans avant J.-C., elles rappellent la présence de civilisations précolombiennes qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets.

Le territoire de San Agustín illustre aussi le théâtral décor colombien. A 1 700 mètres d’altitude, la foule forme en soirée un ballet humain chaleureux et bigarré dans les rues de cette ville en damier, bordée de demeures colorées.

Ponchos, chivas (bus locaux) bariolés… On a aimé San Agustín !

On apprécie aussi la nature alentour. Celle des plantations de cafés, comme dans la finca La Cabaña.

Cela fait plus d’un demi-siècle qu’on y cultive sur des versants pluvieux les arabicas geisha, catura et bourbon. Les grains rouges, produits en « bio », sont cueillis à la main, séchés, torréfiés et exportés aux Etats-Unis, au Japon et en Norvège.

On apprécie également les cactus candélabres du désert de la Tatacoa, les points de vue profonds sur le fleuve Magdalena, l’immensité verdoyante des cordillères et leurs colibris multicolores…

Au sud, encore, voici Popayán. Après 5 heures de bus infernales en montagne au cours desquelles on aperçoit, perchée à 4 650 m, la crête dénudée du volcan Puracé, quel bonheur d’arriver dans cette ville coloniale, fief catholique et intellectuel.

Parfait quadrilatère colonial, on la surnomme « ville blanche » pour ses demeures immaculées.

Elle grouille d’églises et d’anciens couvents, dont certains accueillent des universités.

Du sud au nord, le passage par Bogota est requis. A 2 600 mètres d’altitude, la capitale s’étend loin au-delà de la colline religieuse de Monserrate, envahie le dimanche par les habitants montés en funiculaire.

En deux jours, on pourra errer dans la Candelaria, quartier bobo et street-art, découvrir la richesse agricole et florale du pays au marché de Paloquemao, visiter le musée de l’Or et surtout l’exceptionnelle collection Botero, au MAMU.

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Au nord, l’opulence coloniale perdure. A Barichara, village couleur terre aux rues pavées et plongeantes, rien ne semble avoir changé depuis 1705.

Idem pour Villa de Leyva. On y trouve une place carrée splendide de rusticité, la plus grande du pays, ainsi qu’une orgie de demeures coloniales à patios devenues hôtels, restaurants, cafés…

Impensable, aussi, d’aller en Colombie sans visiter Carthagène. En bord de mer, cette cité plus caribéenne que colombienne – habitants expansifs, chaleur plus tropicale -, a été fondée en 1533 par les Espagnols.

L’arrivée est pourtant troublée par les… gratte-ciels.

Avec plus d’un million d’habitants, la ville s’est dotée d’un front de mer façon Miami.

Les quartiers chics de Bocagrande et Castillogrande font la jonction entre cette skyline et la cité coloniale ceinte de remparts.

La montée au couvent de la Popa ou à l’immense forteresse San Felipe de Barajas offre un panorama complet sur cette ville ségrégée, où la richesse côtoie l’extrême pauvreté.

La cité close est bien sûr l’attraction majeure. Ses quartiers San Diego, San Pedro et Gethsemani regorgent de maisons basses, palais décatis, placettes fleuries, églises, galeries à arcades et boutiques-hôtels.

Dans l’ancien cloître près du théâtre Mejía, on se recueillera devant les cendres de Garcia Marquez, l’immense auteur colombien.

Dommage que l’insistance des vendeurs de rue gâche un peu la balade… C’est le seul bémol d’un séjour dans cette ville exubérante.

En savoir plus

Office de tourisme de Colombie : colombia.travel/fr

Formalités
Passeport valide au moins 6 mois à compter du départ. Pas de visa pour des séjours dont la durée est inférieure à 90 jours, sur présentation d’un billet aller-retour, mais formulaire « Check-Mig » à remplir et imprimer à partir de 72h avant le départ.

Vaccination : La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour les voyageurs en provenance du Brésil, de République Démocratique du Congo, d’Ouganda et d’Angola, ainsi que pour entrer dans les parcs nationaux colombiens.

Monnaie : le peso colombien.

Hébergement – Restauration

– Hôtel Yuma, à San Agustín : yumahotelsanagustin.com

– Hôtel La Plazuela, à Popayán : hotellaplazuela.com.co

– Hôtel Campanario de la Villa, à Villa de Leyva : hotelcampanariodelavilla.com

– Hotel 3 Banderas, à Carthagène : hotel3banderas.com