la commission donnera son avis le 12 mars 2025

La commission composée de trois magistrates rendra, mercredi 12 mars 2025, son avis sur la demande des autorités française de procéder à l’expulsion de « Doualemn », influenceur algérien installé à Montpellier, dont le refoulement par l’Algérie a creusé la crise diplomatique entre Paris et Alger.

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C’est l’autre volet de l’affaire de l’influenceur de Montpellier (Hérault), celui de la demande d’expulsion vers l’Algérie.

La commission d’expulsion – ou « Comex » – consultative, composée de deux magistrates du tribunal judiciaire et d’une juge administrative, s’est réunie mercredi 5 mars 2025 à Montpellier « à la demande du préfet de l’Hérault, qui envisage de prendre une mesure d’expulsion du territoire » contre cet homme de 59 ans, Boualem Naman de son vrai nom, a expliqué sa présidente lors d’une audience publique.

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Début janvier, cet agent d’entretien suivi par quelque 138 000 personnes sur TikTok avait diffusé une vidéo dans laquelle il appelait à infliger une « sévère correction » à un opposant au régime actuel en Algérie. « Je sollicite un avis favorable à l’expulsion de M. Naman », a déclaré la directrice du bureau des étrangers de la préfecture de l’Hérault.

Cet ancien toxicomane, condamné à six reprises entre 1988 et 2005, essentiellement dans des affaires liées aux stupéfiants, représente toujours une « menace à l’ordre public » en France, « en raison de sa qualité d’influenceur et de ses appels à la torture et à la violence ». À l’audience, Boualem Naman a reconnu que ses propos constituaient bien un appel à la violence, tout en minimisant la gravité. Disant s’être « emporté », il a répété être « sincèrement désolé ».

« C’est un dossier monté en épingle pour couvrir un coup politique du ministre de l’Intérieur », Bruno Retailleau, a plaidé son avocate, Marie David-Bellouard. Pour elle, il serait « totalement disproportionné » qu’une « vidéo de quelques secondes » puisse justifier son expulsion.

Boualem Naman connaîtra par ailleurs jeudi la décision du tribunal correctionnel de Montpellier, où il a comparu en février pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ». Le parquet avait requis une peine de six mois de prison avec sursis.

Il avait fait l’objet le 4 janvier 2025 d’un signalement par le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, et le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch avant d’être interpellé. Le préfet avait ensuite estimé que ses propos justifiaient le retrait de son titre de séjour et son expulsion immédiate.

Mais son renvoi en France dès son arrivée sur le sol algérien, le 9 janvier, avait été perçu comme un camouflet par Paris. Le tribunal administratif de Melun avait ensuite annulé son obligation de quitter le territoire français (OQTF), enjoignant les autorités à reprendre la procédure, cette fois avec un débat contradictoire.


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