La consommation d’espace dédié à l’habitat progresse de 16% en Guadeloupe

Ainsi entre 2010 et 2019, la consommation de l’espace dédié à l’habitat a augmenté de 16%. Une hausse qui classe l’archipel de Guadeloupe parmi les territoires ayant connu les plus fortes augmentations à l’échelle de l’hexagone et de tous les territoires d’Outre-mer.  Deux raisons expliquent cette évolution selon Ali Benhaddouche, directeur du service territorial de l’INSEE Guadeloupe :

La consommation d’espace intervient dans un contexte de démographie vieillissante. La principale cause s’explique pour 70% à la baisse de la taille des logements. En fin de compte, on n’a plus de grandes familles, on a des petites familles, on a beaucoup de gens qui vivent seuls, ce qui fait qu’on a beaucoup de petits logements. Donc, on a une augmentation des logements, même si on peut voir globalement une baisse de la population. L’autre partie, donc les 30% restants, s’expliquent par une augmentation des logements vacants et celle des résidences secondaires.

En 2020, une étude réalisée a montré que la part des logements vacants est de 15% en Guadeloupe et de 16% en Martinique. Il s’agit des deux départements où la part des logements vacants est la plus importante.

Les logements vacants seraient d’ailleurs une solution pour éviter d’augmenter la consommation de l’espace.

Si on parle des logements vacants et si on parle de la loi de 2050 qui prévoit qu’il y ait plus d’artificialisation nette en 2050, c’est un levier important pour diminuer cette empreinte en termes de consommation d’espace.

Dans quelles communes ?

Dans le détail, quatre communes enregistrent une forte augmentation. Maurice Bilionaire, chargé de projet INSEE Antilles-Guyane :

Par exemple Deshaies et Capesterre de Marie-Galante, où ce sont des communes où on va surtout observer une augmentation de la consommation d’espace due à la construction de résidences secondaires. Ce sont plutôt des communes qui ont un profil un peu touristique.

À cela s’ajoutent les communes proches des principaux pôles d’activités économiques, comme Baie-Mahault, Lamentin et Petit-Bourg.

Ces communes vont avoir un dynamisme où on aura surtout des constructions de résidences principales.

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