« La consommation en France ne baisse pas » : Dominique Rouyer, éleveur d’escargots au Salon de l’Agriculture
La région Bourgogne-Franche Comté est à l’honneur aujourd’hui au Salon international de l’agriculture de Paris. Parmi les 40 exposants de la région, 19 sont venus de l’Yonne, dont Dominique Rouyer, des escargots d’Armeau. Il nous raconte comment ça se passe au SIA depuis son ouverture samedi.
La région Bourgogne est mise à l’honneur ce mercredi 26 février dans les allées du Salon International de l’Agriculture de Paris. Parmi la quarantaine d’exposants de la région Bourgogne Franche Comté, une quinzaine de producteurs de l’Yonne ont fait le déplacement, dont Dominique Rouyer, des escargots d’Armeau.
« ici Auxerre » – Dites-nous comment ça se passe sur votre stand au pavillon Bourgogne ?
Dominique Rouyer – Cela ne se passe plutôt pas trop mal, même si on est en milieu de semaine et qu’on commence à ressentir les cinq jours qui viennent de s’écouler, encore quatre, et puis on sera content de rentrer à la maison.
C’est un investissement important d’être présent au Salon de l’Agriculture ?
C’est un investissement déjà physique important puisque, mine de rien, c’est un marathon qui dure neuf jours. Et puis après, financièrement, évidemment, les places dans des salons comme ça ne sont pas données. Heureusement nous, on a la chance d’être aidé par la région grâce au réseau Bienvenue à la Ferme. Donc ça reste cher, mais encore accessible. Selon les surfaces et selon l’électricité, il faut compter entre 7000 et 8000 euros pour un stand conséquent.
Vous voyez beaucoup de monde au salon ? Des Français ou des étrangers aussi ?
Il y a essentiellement des Français, et on a la chance d’avoir un produit odorant, effectivement, et quand les gens rentrent dans le hall 7, ça sent l’escargot, alors du coup, ils nous cherchent, même si, comme tous les ans, ça change de place, ils ne sont pas directement au bon endroit, alors ils sont obligés de chercher. On a un petit peu d’étrangers francophones mais c’est vrai qu’on fait un produit, l’escargot, qui est très particulier, donc les Belges, les Suisses en mangent, après, les autres pays, on les voit un peu moins.
Le marché de cet escargot de Bourgogne, c’est un marché qui se développe sans cesse ou qui a connu un coup de frein lui aussi ?
Alors, nous, on fait du « Gris », on ne fait pas du « Bourgogne » car la variété « Bourgogne » n’est pas adapté à l’élevage. Quoi qu’il en soit, la consommation d’escargots en France ne baisse pas. Les Français continuent d’en manger. Et à l’étranger, elle a tendance à augmenter parce que la gastronomie française se développe toujours à l’étranger.
Et la récolte était bonne cette année pour vous ?
La production a été très bonne parce qu’on a eu un climat plutôt pas mal, même si les touristes râlaient qu’il pleuvait un jour sur deux. Nous, on était contents. Par contre, c’est après la récolte où on a eu des soucis parce qu’il y a eu des problèmes en stockage. Au final, on n’est pas si mécontents de ça.
Ce salon de l’agriculture c’est aussi un moyen de rencontrer des professionnels de la distribution, de la restauration. Est-ce que vous y décrochez de nouveaux clients ?
Dans mon cas personnel, ce n’est pas ce que je cherche. Car nous, on travaille essentiellement en vente directe localement, à 30 km autour de chez nous, dans l’Yonne. Mais on vient au salon de l’agriculture. C’est sympa pour nous parce que c’est une période où localement on ne vend pas beaucoup d’escargots. En février, commercialement, c’est plutôt calme, donc autant être à Paris ! On a eu des contacts, il y a des gens qui sont venus nous démarcher. Mais on ne donnera pas de suite parce qu’on n’a pas les volumes pour le faire, on n’a pas la logistique pour le faire.
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