Tous les étudiants et étudiantes qui fréquentent l’Université de Moncton connaissent bien le nom de Léopold Taillon. Mais ceux et celles qui franchissent les portes de l’édifice qui abrite l’administration de l’institution ignorent sans doute qu’il a été un des pionniers de l’éducation en Acadie.
C’est à ce titre que la Fondation du collège Saint-Joseph a décidé de lui rendre un hommage bien mérité.
On profitera de cette occasion pour souligner l’implication de neuf autres confrères du frère Léopold-Taillon, soit Adrien Arsenault, Lorraine Bourque, Yolande Castonguay-LeBlanc, Raymond Chiasson, Adélard Cormier, sœur Émilienne Frenette, n.d.s.c., Dollard LeBlanc, Simone LeBlanc-Rainville, Gérald G. Ouellet et Wilfred Savoie.
La cérémonie aura lieu samedi à 14h au Monument Lefebvre, à Memramcook.
L’ancien archevêque de Moncton, Monseigneur André Richard, participera à cette célébration.
Léopold Taillon, un religieux de Sainte-Croix, a été l’un des premiers éducateurs à offrir des cours d’été aux enseignants et enseignantes qui voulaient parfaire leur éducation.
Le projet mis sur pied par le premier archevêque de Moncton, Monseigneur Arthur Melanson en 1938, poursuivra son œuvre jusqu’en 1965.
«Cet archevêque était connu pour vouloir rehausser le niveau d’éducation partout où il allait», explique Hector J. Cormier, secrétaire de la fondation.
«C’est vraiment lui qui est le créateur des cours d’été. Le frère Taillon l’explique bien dans ses livres.»
On parle de centaines et de centaines d’enseignants qui ont fréquenté les cours d’été pour parfaire leurs connaissances en vue d’études au baccalauréat ou à la maîtrise.
«La qualité de l’éducation et la compétence des institutrices étaient à un niveau très bas. Plus de 80% d’entre elles avaient moins d’une neuvième année», rappelle M. Cormier.
À cette époque, 88% des jeunes décrochaient avant d’avoir atteint la 8e année, comparativement à 35% chez les jeunes anglophones.
Une des principales raisons était que les manuels étaient pour la plupart écrits en anglais.
«Il a été décidé de créer des cours d’été pour qu’ils puissent améliorer leur statut. Dans le cas de celles qui avaient déjà leur secondaire, c’était de leur permettre de poursuivre vers un baccalauréat», raconte le secrétaire de la société.
Le frère Léopold Taillon était de cette belle aventure dès le début, en 1938.
«Il a été un des premiers professeurs de ces cours d’été. En 1941, son supérieur général (le père Albert Cousineau) le nomme directeur des cours d’été. C’est là que ça va prendre une tournure vraiment différente. Il va créer l’École de pédagogie en 1944. Et cette école va permettre aux étudiants des cours d’été de suivre des cours en fonction d’obtenir un baccalauréat ou une maîtrise, donc un degré universitaire», indique Hector J. Cormier.
Il estime que cet honneur est pleinement mérité pour ce véritable pionnier de l’éducation et ses collègues.
«La fondation avait envie d’honorer des personnes qui avaient fait des cours d’été au Collège Saint-Joseph et qui ont eu par la suite une carrière de renom.
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