La coop de Caraquet a remboursé plus de la moitié de sa dette

Alors que les années filent, la situation financière de la COOP IGA extra de Caraquet poursuit son redressement.

Encore dans un état précaire, quelques années passées, les finances de la principale épicerie de Caraquet prennent indéniablement du mieux, comme ont pu le constater ses membres, la semaine dernière, lors de l’assemblée générale annuelle.

En 2022-2023, la coopérative a déclaré un excédent net de 494 244$, tandis que les ventes ont atteint 41 millions $. Toutefois, comme l’entreprise traîne une réserve négative depuis plusieurs années, elle est contrainte d’y verser tous ses profits, ce qui exclut toute ristourne.

La réserve négative est la conséquence de problèmes passés, mais depuis quelques années elle diminue progressivement. Au 29 octobre 2023, elle a été réduite à 3,5 millions $. Autrefois, elle excédait les 8 millions $.

Au rythme actuel, il n’est pas déraisonnable de penser que dans six ou sept ans ce gouffre aura été comblé.

Mardi, la directrice générale, Christine Robichaud, a expliqué à l’Acadie Nouvelle que les membres ne pourront toucher de ristourne tant que la réserve sera négative.

«Il faut effacer la réserve négative (pour pouvoir donner des ristournes). C’est comme n’importe quelle entreprise: les parts ont une valeur zéro, tout de suite.»

Cependant, la COOP IGA extra va relativement bien, car Mme Robichaud constate que les années profitables sont devenues la norme.

«Dans les quatre dernières années, on a fait des surplus. En 2023, c’est un peu plus bas que l’année d’avant. On a eu deux grosses années avant celle-ci.»

Des ristournes à l’horizon? 

Selon la Loi des coopératives, 75% des profits peuvent être offerts en ristournes, mais à l’an un d’une année sans réserve négative, l’épicerie voudra sans doute mettre des fonds de côté pour pouvoir fonctionner normalement.

«Si on part de zéro, on aura besoin quand même d’une réserve. Ça dépendra du montant qu’on fera cette année-là. Si on fait 1 million $ en profits, on n’aura pas besoin d’une réserve d’1 million $.»

Mme Robichaud ne peut dire avec exactitude combien la COOP IGA extra compte de membres, mais elle estime leur nombre à environ 8000. Et pour plusieurs d’entre eux, le concept de ristourne est parfois flou.

«Il y a beaucoup de confusion chez les membres à propos de la ristourne. Il y a des gens qui pensent que la ristourne, ce sont les achats qu’ils ont faits au complet pendant l’année. En réalité, c’est un pourcentage qui est attribué sur les achats.»

Le 1er mai, l’AGA n’a attiré que 68 membres, une infime fraction des personnes admissibles. Christine Robichaud l’a quelque peu déploré.

«On dirait que ça (la coopérative) intéresse davantage les gens quand ça va moins bien. Personnellement, j’aimerais que les gens s’impliquent plus et viennent nous encourager, les employés. Ça serait plaisant de les voir, mais c’est une tendance qui se produit partout, selon moi.»

La COOP IGA extra, a repris la directrice générale, compte 125 employés.

Afin de susciter l’intérêt des plus jeunes, la coopérative a créé un poste à leur intention au sein de son CA. À l’heure actuelle, celui-ci est encore vacant, mais il y aurait un intéressé.

Le «siège jeunesse», comme l’a qualifié Christine Robichaud, est réservé aux 16 à 18 ans. La candidature gagnante n’est pas choisie par les membres, mais par le conseil d’administration.

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