La Cour de Cassation ordonne l’ouverture d’une information judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo

La Cour de Cassation de la République démocratique du Congo a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo. Le prélat est accusé de propagation de « faux bruits et incitations des populations à la révolte contre les institutions établies »

Firmin Mvonde Mambu, Procureur Général près la Cour de cassation a instruit le procureur général près la Cour d’appel de Matete, d’ouvrir une information judiciaire à charge du Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque métropolitain de Kinshasa.

Dans sa correspondance, Firmin Mvonde Mambu accuse le numéro un de l’église catholique en République Démocratique du Congo de “violenter délibérément les consciences et sembler trouver un plaisir à travers les faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et attentats contre les vies humaines”.

Rappelons que le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu comme dans ses habitudes, s’est toujours montré très critique envers l’administration de Félix Tshisekedi.

Dans son homélie lors de la Pâques, Fridolin Ambongo Besungu avait considéré les autorités de la République d’être également responsables de la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo mais aussi de la situation sociale très précaire marquée par la perte du pouvoir d’achat des Congolais.

Il y a quelques jours, le cardinal Abongo qui se rendait à Rome, avait dû faire face à de nombreuses tracasseries aéroportuaires à Kinshasa. Le prélat, pourtant détenteur d’un passeport diplomatique, s’était vu refuser l’accès au salon VIP de l’aéroport de Ndjili. Peut-être était-il déjà dans l’œil du cyclone.

La République démocratique du Congo fait face dans sa partie Est, à l’activisme des groupes armés étrangers et locaux. À l’Est, la situation s’est détériorée davantage depuis la résurgence des rebelles du M23 que Kinshasa dit être soutenus par Kigali.

Depuis l’année 2021, plusieurs pans de la province du Nord-Kivu sont sous le contrôle de ces rebelles. Ils veulent un dialogue direct avec Kinshasa, un schéma que rejette l’administration Tshisekedi, voulant dialoguer directement avec Paul Kagame qu’elle considère comme le parrain du M23.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

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