La Cour suprême des États-Unis étend l’immunité présidentielle, une victoire pour Donald Trump

La Cour suprême a étendu hier (1er juillet 2024) l’immunité présidentielle et Donald Trump a immédiatement salué une victoire. L’ancien président et candidat pour l’élection de novembre 2024 voit s’éloigner la perspective d’un procès fédéral où il devait être jugé pour avoir tenté d’inverser les résultats de la présidentielle de 2020 perdue face à Joe Biden, mais aussi pour son rôle dans l’assaut du Capitole par ses partisans, le jour où les parlementaires devaient entériner la victoire de Joe Biden, le 6 janvier 2021. Il est désormais impossible, ou presque, que son procès se tienne avant la présidentielle de novembre 2024.

La décision renvoie aux juridictions inférieures le soin d’examiner les responsabilités de l’ancien président dans les affaires pour lesquelles il est poursuivi. Par exemple, le procureur Jack Smith va devoir revoir son acte d’accusation et tenter de démontrer que lorsque Donald Trump a cherché à renverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020, il l’a fait comme candidat et non en tant que président et donc, que ces faits ne sont pas couverts par l’immunité. Cela risque de prendre des mois…

Les juges démocrates opposés à cette décision

Pour Sonia Sotomayor, juge progressiste à la Cour suprême, cette décision «met les présidents américains complètement à l’abri de toute responsabilité pénale». Le camp démocrate est du même avis : « Cette nation a été fondée sur le principe qu’il ne peut y avoir de roi en Amérique. Personne n’est au-dessus des lois, pas même le président des États-Unis », a déclaré Joe Biden.

Le camp de Donald Trump balaye ces craintes, jugées exagérées

Lors des débats à la Cour suprême, l’hypothèse avait été imaginée de voir un jour un président faire exécuter un de ses opposants. Ces hypothèses, ce sont de pures fantaisies pour Mike Johnson le speaker de la Chambre des représentants interrogé hier (1er juillet 2024) sur Fox News : « Souvenez-vous que le président et le vice-président sont les deux seuls postes élus par le peuple selon notre Constitution, aucun élu à ce poste n’ira commettre des actes criminels ».

Pour le camp républicain, la décision de la Cour va surtout empêcher l’usage de la justice pour nuire à un adversaire politique. C’est leur argument de prédilection pour rejeter toutes les accusations visant Donald Trump.

Selon Julien Tourreille, chercheur à l’Université du Québec, cet événement est un coup dur pour la campagne des démocrates, car « ils auraient certainement aimé que ces affaires de l’implication de Trump dans la tentative de renversement de l’élection de 2020 rappellent aux électeurs ce qu’est Trump et le risque qu’il représente pour la démocratie américaine. »

En Haïti, de nouvelles violences des gangs dans la commune de Gressier

Entre dimanche 30 juin et lundi 1er juillet 2024, « plusieurs habitants auraient été abattus chez eux par les assaillants armés », déclare Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse. Les gangs avaient à nouveau occupé le commissariat de la ville, située au sud-ouest de Port-au-Prince, avant sa reprise hier après-midi (1er juillet) par la police. Ces nouvelles violences faisaient suite à des changements annoncés au sein de la hiérarchie de la police. Gotson Pierre précise que « le gouvernement a fait savoir que des travaux sont en cours en vue d’harmoniser les modes d’intervention de la police de l’armée d’Haïti et des forces kényanes »

L’ouragan Béryl se dirige vers la Jamaïque

L’ouragan de catégorie 3 hier (1er juillet 2024) est désormais classé catégorie 5, la plus élevée. «L’ouragan Béryl est le plus puissant à avoir frappé les îles du vent depuis 174 ans », rapporte le Washington Post, avec des vents qui pourront atteindre jusqu’à près de 270km/h selon le Centre National Américain des Ouragans. Les autorités ont conseillé aux habitants de rester chez eux. Après avoir dépassé la Jamaïque, l’ouragan Béryl pourrait toucher la péninsule du Yucatán au Mexique, au sud de Cancún, jeudi soir (4 juillet) ou tôt vendredi. En temps normal le phénomène El Nino aurait dû réduire le risque d’ouragans et le nombre de tempêtes au cours d’une saison. Mais le New York Times explique que «en 2023, les températures élevées de l’océan Atlantique ont atténué cet effet habituel d’El Niño, qui consiste à contrecarrer les tempêtes.»

De son côté, Haïti est toujours en vigilance jaune. L’Unité d’Hydrométéorologique d’Haïti appelle les marins de voiliers ou de petites embarcations à la prudence notamment au large face à la mer qui sera agitée sur les côtes.

Au Panama, José Raul Mulino ne veut plus que son pays serve de transit pour les migrants

Le président du Panama investi hier (1er juillet) José Raul Mulino a répété que son pays ne devait plus servir de transit pour les migrants en route vers les États-Unis.

Pour la Estrella de Panama cette décision promet «un tournant dans la stratégie de fermeture de la frontière colombiano-panaméenne». Les deux pays sont divisés par la jungle du Darién, une jungle extrêmement dangereuse où opèrent de nombreuses bandes criminelles. En 2023, 520.000 migrants l’ont emprunté pour tenter de rejoindre les États-Unis. Plus de 200.000 depuis le début de l’année, en grande majorité des Vénézuéliens. Beaucoup sur la route sont victimes de rackets, de viols, de travail forcé.

« Une feuille de route a été adoptée pour améliorer les conditions dans cette région de la jungle, en commençant par un dialogue inclusif avec les communautés ethniques locales », précise Semana avant d’ajouter que, « le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’il s’agissait d’un défi que les deux pays relèvent, en particulier dans le Darién ».

Le journal panaméen rapporte que le président de droite «José Raul Mulino n’est pas disposé à supporter le coût économique et social de ces migrations irrégulières». Il a rencontré, dimanche 30 juin 2024, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, avec qui il a signé un accord le lendemain. Il s’engage à rapatrier à la frontière colombienne les migrants passés par le Darién, qui n’ont pas de base légale pour rester au Panama. En contrepartie, le gouvernement américain s’engage à couvrir le coût de ces rapatriements, précise La Prensa.

Au Venezuela, Nicolas Maduro a annoncé la reprise des discussions avec les États-Unis

El Nacional parle de reprise de négociations «après des hauts et des bas». Dans sa prise de parole, Nicolas Maduro mentionne les accords signés au Qatar en 2023. À travers des négociations secrètes, les deux pays s’étaient mis d’accord sur un échange de prisonniers. Washington a libéré Alex Saab, accusé d’être un homme de paille de Nicolas Maduro, contre la libération de vingt-huit personnes, dix Américains et dix-huit Vénézuéliens emprisonnés au Venezuela. Les États-Unis ont aussi allégé l’embargo pétrolier imposé au pays depuis 2019 après la réélection controversée du président Maduro, qui n’a pas été reconnue par une partie de la communauté internationale.

Cette reprise du dialogue a été saluée dans un tweet par le président colombien Gustavo Petro. La Colombie, acteur-clé de la médiation entre Washington et Caracas, rappelle El Espectador.

Le gouvernement argentin officialise la fermeture de l’agence de presse nationale Télam

Le président Javier Milei continue sa casse du service public. Télam «cessera d’opérer, comme elle le fait depuis sa création, dans les activités de services journalistiques et en tant qu’agence de presse», indique le bulletin officiel publié lundi. Pagina 12 précise «qu’elle sera transformée en agence de publicité». Fondée en 1945 par l’ancien président Juan Domingo Peron, alors secrétaire au Travail et à la Sécurité sociale, l’agence Télam employait 700 personnes et diffusait chaque jour environ 500 dépêches d’actualité nationale, 200 photos ainsi que des contenus vidéo et radio. Javier Milei avançait que l’agence avait été «utilisée durant les dernières décennies comme une agence de propagande kirchneriste» en référence au nom de l’ancienne présidente argentine de gauche, Cristina Kirchner.

Le Journal de la 1ère

Après avoir frappé de plein fouet les îles Grenadines, l’ouragan Béryl se dirige vers la Jamaïque en s’éloignant des Antilles.

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