La CSR de la Péninsule acadienne à Caraquet pour cinq autres années

La Commission de services régionaux de la Péninsule acadienne (CSRPA) a accepté de prolonger de cinq ans le bail qui lui garantit un toit au Centre culturel de Caraquet.

À sa dernière réunion ordinaire, la CSRPA a accepté de prolonger l’entente qui est en vigueur jusqu’en 2029. Cependant, comme la commission n’a pas fait d’appel d’offres, elle ne signera pas le contrat sans s’être d’abord assurée que les prix soient raisonnables.

«L’idée était qu’on renouvelle le bail actuel après discussion, pour s’assurer que les prix sont corrects», a expliqué Kassim Doumbia, le président de l’organisme.

M. Doumbia, qui se trouvait momentanément à l’extérieur du pays, a participé à la réunion par vidéoconférence. Pour des raisons pratiques, c’est le maire de Caraquet, Bernard Thériault, qui a présidé la réunion. Par contre, au moment de discuter du bail, il a cédé sa place au maire de Neguac, Georges Savoie, puisque le Centre culturel est la propriété de la Ville de Caraquet.

Le maire Doumbia a expliqué que la procédure d’appel d’offres, pouvant être longue et laborieuse, aurait exigé de la commission du temps et des ressources, ce dont elle ne dispose pas à l’heure actuelle.

Mais d’autres facteurs pourraient avoir pesé dans la balance. En 2022, le conseil d’administration de la CSRPA doutait déjà de pouvoir trouver, ailleurs dans la Péninsule acadienne, un édifice qui puisse du jour au lendemain offrir des locaux en quantité suffisante.

En d’autres mots, la pénurie de logements ne serait pas que l’affaire du secteur résidentiel.

Durant la réunion, la première dirigeante, Mélanie Thibodeau a indiqué que le télétravail, une réalité qui s’est accentuée avec la pandémie de COVID-19, aurait pu constituer une solution, mais les tâches à accomplir ne peuvent pas toujours être faites à la maison.

«La CSR accepte le télétravail, mais il faut quand même que les employés reviennent au bureau au moins deux à trois jours par semaine. Et là, on se rend compte qu’ils veulent revenir au bureau à plein temps.»

Des bureaux satellites 

Pour combler les besoins de la CSRPA, qui compte plus d’employés que jamais, les locaux actuels seront réaménagés. La décentralisation est une autre voie. Celle-ci a d’ailleurs déjà été choisie, en partie, par les services d’urbanisme. Des «bureaux satellites» ont été créés entre autres à Tracadie et Neguac.

«Nos services d’urbanisme se promènent un peu, a expliqué Mélanie Thibodeau. On a un bureau satellite à Neguac et on a deux employés qui sont à Tracadie de façon permanente. On est également à Shippagan.»

Selon la première dirigeante, d’autres municipalités pourraient tôt ou tard voir la CSRPA s’établir chez elles, notamment les Hautes-Terres et Lamèque. En outre, d’autres services, comme le développement économique ou le développement communautaire, pourraient faire de même.

En entrevue avec l’Acadie Nouvelle, Mélanie Thibodeau a confirmé les avantages pour le public des bureaux satellites. Si quelqu’un, par exemple, a un document à remettre à la CSRPA en lien avec une demande de dérogation, il n’aura pas toujours à se rendre à Caraquet.

«C’est ce qui était notre intention principalement avec le service d’urbanisme, car celui-ci est quand même assez complexe en soi. On ne veut pas créer une barrière de plus parce que les gens sont à 30 ou 35 minutes de distance d’un service.»

Elle a d’autre part ajouté que les municipalités ne se font pas prier pour faciliter la vie à la CSRPA lorsqu’elle entreprend de déplacer ses employés dans de nouvelles localités. Ceux-ci sont installés dans les édifices municipaux, ce qui convient à tout le monde.

«On (la commission) ne peut pas nécessairement avoir une administration, des secrétaires, des réceptions à chaque endroit non plus. On utilise ce qui est déjà en place», a conclu Mme Thibodeau.

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