la CTG lance sa campagne de proximité à Saint-Laurent-du-Maroni

Samedi 5 avril, la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), a donné le coup d’envoi de son Tour de l’autonomie à Saint-Laurent-du-Maroni. L’événement, organisé sur le terrain annexe du stade Oriane Jean-François, visait à rapprocher les services des personnes âgées et en situation de handicap.

C’était l’événement du week-end à Saint-Laurent-du-Maroni.
Sous les tentes blanches disposées autour du terrain de basket du stade Oriane Jean-François, les équipes de la CTG ont accueilli le public tout au long de la journée du samedi 5 avril. L’objectif : lancer la première étape du Tour de l’autonomie en Guyane, une opération itinérante pour faciliter l’accès à l’information et aux droits des personnes âgées ou en situation de handicap.


Le public est venu nombreux découvrir les services proposés sur les différents stands, allant de l’accès aux droits à la prévention santé.


Derrière cette initiative, la volonté de rapprocher les institutions des habitants, comme l’explique Samantha Cyriaque, 8ᵉ vice-présidente de la CTG, déléguée à l’autonomie et au handicap.


Samantha Cyriaque, élue à la CTG, a initié le Tour de l’autonomie pour rapprocher les services des populations.


« Il ne faut plus qu’un seul Guyanais dise je ne savais pas. Beaucoup de familles accompagnent un proche sans soutien, faute d’information. On vient leur dire : vous n’êtes pas seuls. »

La démarche se veut concrète, mobile, et attentive aux réalités du territoire. « Ce qui est possible à Cayenne ne l’est pas forcément à Awala ou Maripasoula. C’est pour ça que le Tour de l’autonomie va à la rencontre des habitants. »


Sous l’œil bienveillant des encadrants, les gangans participent à un atelier de prévention des chutes en toute sécurité.


Un partenariat local renforcé

Avec une délégation d’une dizaine d’agents CTG et 22 structures partenaires (CHOG, CCAS, Mutualité Française, Petits Frères des Pauvres, etc.), la journée s’est appuyée sur les ressources de Saint-Laurent-du-Maroni et des communes voisines. La Conférence des financeurs pour la prévention de la perte d’autonomie (CFPPA) était aussi présente pour guider les associations dans leurs projets.

« Ce soutien permet aux structures locales de proposer des activités gratuites pour nos aînés. Et en parallèle, nous renforçons la visibilité des antennes locales comme l’UTAS ou la MDPH, déjà présentes à Saint-Laurent. »

Des étudiants investis dans l’accompagnement

Plusieurs étudiants en BTS SP3S (Services et Prestations des Secteurs Sanitaire et Social) du lycée Bertène Juminer ont pris part à l’organisation, avec des rôles actifs dans l’accueil et l’orientation du public.

Parmi eux, Kryslove Sodzny a partagé son engagement personnel.


Venue avec ses camarades du BTS Services et Prestations Sanitaires et Sociales, Kryslove Sodzny a tenu à s’engager personnellement dans cette journée dédiée à l’autonomie.


« Je vis avec ma grand-mère. Participer à cette journée, c’est une évidence pour moi. On veut qu’ils restent le plus longtemps possible autonomes. »

Dewani Ronald Fred, également en deuxième année, menait des enquêtes de satisfaction sur les stands.


Engagé dans la filière médico-sociale, Dewani Ronalfred a participé aux enquêtes de satisfaction auprès des visiteurs durant l’événement.


« Montrer aux personnes âgées qu’on ne les a pas oubliées, c’est aussi ça notre rôle. On échange, on écoute. C’est formateur. »

Leur professeure, Yolaine Alfred, encadrait le groupe :

« Cette sortie entre dans leur module « accueil et orientation ». Elle leur donne une vraie expérience de terrain, au contact direct des publics. »

Des témoignages qui disent l’essentiel

Parmi les visiteurs, Marylène, 74 ans, a profité des ateliers proposés. Elle y a trouvé un espace pour se recentrer et apprendre à mieux vivre son âge.


À l’aube de ses 74 ans, Marylène a participé aux ateliers de sophrologie et de gymnastique douce, en quête de bien-être et d’informations.


« La séance de sophrologie m’a détendue. La gymnastique douce aussi. Ça m’aide à adapter mon corps à l’âge. »

Venue d’Awala-Yalimapo, Anik Galima s’est renseignée sur les dispositifs d’aide pour accompagner sa mère malade.


Venue d’Awala, Anik Galima s’est renseignée sur les dispositifs d’aide pour accompagner sa mère malade.


« Je suis aidante. J’ai eu des infos, pas toutes satisfaisantes, mais au moins j’ai des pistes. Je ne savais pas tout ce qu’on pouvait demander. »

Ferdinand, retraité, est venu collecter des informations à transmettre à ses proches.


Ferdinand est venu d’Awala pour s’informer, mais aussi pour relayer les informations auprès des familles isolées de son entourage.


« Beaucoup de gens ne savent pas qu’il y a de l’aide. Aujourd’hui, j’ai appris beaucoup. »


Un moment d’échange direct entre les usagers et les professionnels de santé du CHOG, mobilisés pour l’autonomie.


Une marraine engagée et lucide

Figure bien connue à Saint-Laurent, Cécile Alfred a été choisie comme marraine de cette première étape. Présente dès le matin, elle a partagé sa vision de cette action.

« C’est une belle initiative, mais je regrette que les personnes isolées ne soient pas venues. On retrouve ceux qui sont déjà dans des groupes. Il faut aller plus loin. »

La sophrologie, un atelier plébiscité

Parmi les stands les plus fréquentés, celui de Yannick Darnis, sophrologue, proposait des exercices autour de la mémoire, de la concentration et de la gestion des émotions.

« Ils vivent beaucoup de stress et de douleurs. On essaie de leur donner des outils simples pour mieux vivre. »


Le Tour de l’autonomie se poursuivra dans d’autres communes dans les semaines à venir. L’enjeu reste le même : faire tomber les barrières de l’accès à l’information, identifier les aidants, renforcer le lien entre institutions et citoyens. Et rappeler, comme l’a résumé Samantha Cyriaque, que « chaque personne mérite un accompagnement digne, proche, humain. »


Écoute, enquête et accompagnement : une immersion professionnelle pour les lycéens du BTS Services Sanitaires et Sociaux.



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