«La débâcle de la France au Sahel n’est pas que militaire, elle est surtout politique»

Sept ans après l’opération Barkhane, les djihadistes sont de plus en plus nombreux et l’armée française a été obligée de quitter le Mali, le Burkina Faso, le Niger, et d’autres pourraient suivre…

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Le 21 mai prochain, le livre « Emmanuel au Sahel. Itinéraire d’une défaite », de la journaliste, essayiste, et directrice d’Iveris (Institut de veille et d’étude des relations internationales et stratégiques), Leslie Varenne, sera en vente dans les librairies. Journaliste de terrain éprouvée, « African trotter », grande bourlingueuse devant l’Eternel, l’Afrique et le Sahel, elle connaît depuis une vingtaine d’années un grand succès. D’où tout l’intérêt de porter un regard sur le contenu d’un livre qui risque de faire mal à la «macronie».

Leslie Varenne retrace l’itinéraire d’Emmanuel Macron en Afrique depuis 2017. Pour elle, «il s’agit d’une longue suite de manque de stratégie, de vision, de méconnaissance des réalités africaines, d’approches technocratiques, d’erreurs, de contre‐temps qui ont conduit à cette défaite».

A cet inventaire, dit‐elle, «il faut ajouter le problème posé par la personnalité d’Emmanuel Macron et ses relations avec ses pairs». Leslie Varenne a été journaliste d’investigation pendant 20 ans ; spécialiste reconnue de l’Afrique, elle est l’auteur de «Abobo‐la‐guerre, Côte‐d’Ivoire : terrain de jeu de l’Afrique et de l’ONU», aux éditions Fayard, en 2O12.

Avec la minutie d’une brodeuse, Leslie Varenne égrène les principaux motifs qui ont concouru à faire le lit de cette défaite : «Emmanuel Macron débarque pour la première fois en Afrique, sur la base de Barkhane, à Gao, au Mali, le 14 mai 2017. Sa «détermination est complète ; l’opération Barkhane ne s’arrêtera que le jour où il n’y aura plus de terroristes islamistes dans la région et où la souveraineté pleine et entière des Etats du Sahel sera restaurée. Pas avant».

«Sept ans plus tard, les djihadistes sont de plus en plus nombreux et l’armée française a été obligée de quitter le Mali, le Burkina Faso, le Niger, et d’autres pourraient suivre… Cette débâcle n’est pas militaire, c’est une déroute politique. Avec la fin de son influence en Afrique, la France a affaibli son armée, a perdu ses alliés aux Nations Unies et sa voix singulière sur la scène internationale»

L’Express (Algérie)

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