La famille Toner, un puits sans fond pour l’U de M

Le hockey est bien souvent une affaire de famille et ce n’est certainement pas Marc-André Côté qui va dire le contraire. Après avoir confirmé il y a quelques semaines l’arrivée de Myriam Thériault, dont la cousine Julie a disputé quelques saisons avant l’ère pandémique, voilà que l’entraîneur-chef des Aigles Bleues de l’Université de Moncton nous confirme celle d’Abby Toner, sixième membre de la célèbre lignée de Grand-Sault à s’associer à l’histoire du Bleu et Or en 60 ans.

Thériault et Toner ont aussi en commun d’avoir porté les couleurs des Flames de Western, une équipe basée à Fredericton évoluant dans le Circuit M18 AAA féminin de la Nouvelle-Écosse.

Thériault, capitaine du club, y avait été choisie la défenseuse la plus utile de la ligue, en plus de se tailler une place au sein de la première équipe d’étoiles.

Toner, elle, a terminé au 15e rang des meilleures pointeuses (14-16=30) , en plus de se faire une place dans la deuxième équipe d’étoiles.

Marc-André Côté n’était d’ailleurs pas peu fier de nous parler de la fille de Terry, seul membre de la famille à avoir savouré un championnat national avec les Aigles Bleus au printemps de 1995.

«Abby possède la même éthique de travail et l’intensité de son père, souligne Côté. Elle possède définitivement un beau potentiel offensif. Nous avons là une bonne joueuse à développer.»

Jointe en milieu d’après-midi, la jeune Acadienne de 18 ans s’est elle-même décrite comme une petite peste à la Brad Marchand sur la glace.

«Je suis intense et j’aime travailler fort et batailler pour la rondelle. Je ne suis pas une joueuse de finesse, mais j’aime marquer des buts», dit-elle.

Elle est particulièrement fière de dire qu’elle est la sixième membre de la famille à faire partie du programme de hockey de l’U de M. Elle est toutefois la première fille.

Les cinq autres sont Vance Toner, qui a été l’entraîneur-chef de l’équipe en 1965-1966, Guy Toner, qui a pris part au camp d’entraînement de l’équipe en 1988, son père Terry, qui a joué de 1991 à 1995, Scott Toner, un défenseur étoile entre 2002 et 2007, ainsi que l’arrière Denis Toner, qui évolue avec la formation masculine depuis 2020.

«Depuis que je suis toute petite que j’entends des histoires sur les Aigles Bleus, raconte-t-elle en riant. Pour ma part, je rêve de jouer pour l’équipe féminine depuis mes 12 ans. Je me souviens d’avoir vu des matchs à cette époque. J’ai également toujours aimé le style de Shanni (Rossignol) qui vient de mon coin. Il y avait des cégeps et des collèges du Québec qui me voulaient, mais il n’y avait pour moi aucune autre option que les Aigles Bleues.»

Abby Toner n’hésite pas à mettre les bouchées doubles afin de se présenter au camp d’entraînement dans la meilleure condition physique de sa carrière.

«Je vais au gymnase, je fais du CrossFit et je cours régulièrement chaque soir, que ce soit des sprints ou des 5 kilomètres. Je travaille fort pour être prête», mentionne l’arrière de 5 pieds 3 pouces.

En bref… Le camp d’entraînement des Aigles Bleues débutera le 26 août. Marc-André Côté dit attendre près de 30 filles au camp. «Il y a toujours des agentes libres qui se présentent et il arrive qu’il y ait des surprises. Une fille comme Janie Caissie, qui est encore avec nous après deux saisons, s’est jointe à l’équipe de cette façon», rappelle Côté… Outre Abby Toner, les nouvelles venues déjà assurées d’un poste avec les Aigles Bleues sont la gardienne Molly Collin et l’attaquante Kelsey Hungerbuhler, du Québec, les arrières Arianne Roy de Petit-Rocher et Myriam Thériault de Fredericton, de même que l’attaquante de l’Île-du-Prince-Édouard Annie-Pier Morency…

Arianne Roy a repris goût au hockey et se joint au Bleu et Or

L’Acadienne de Petit-Rocher Arianne Roy a disputé une douzaine de rencontres avec les Stingers de l’Université Concordia de Montréal. Elle portera désormais les couleurs des Aigles Bleues de l’Université de Moncton. – Gracieuseté

Abby Toner n’est pas la seule nouvelle venue à se greffer tardivement au programme de hockey féminin des Aigles Bleues de l’Université de Moncton. La semaine dernière, l’équipe a également fait savoir que l’arrière Arianne Roy portera aussi les couleurs de l’équipe dès cet automne.

Pour Roy, il s’agira d’un retour au jeu après une sabbatique de près de deux ans.

Elle a ainsi évolué pendant trois saisons avec les Stingers de l’Université de Concordia, à Montréal, où elle a d’ailleurs savouré un titre national au printemps de 2022.

Arianne Roy, dont le frère cadet Antoine évolue dans l’organisation des Eagles du Cap-Breton dans la LHJMQ, s’amène en terrain connu à l’U de M puisqu’elle connaît déjà plusieurs filles de l’équipe, dont Shanni Rossignol, Érica Plourde, Valérie Haché et Annick Boudreau.

«Je pensais en avoir terminé avec le hockey, parce que j’avais perdu le goût de jouer. L’envie de jouer est revenue l’hiver dernier, alors que j’ai occupé le rôle d’entraîneure adjointe avec les Rebelles de l’École secondaire Népisiguit, en plus de diriger l’équipe du Nord M-13 au Championnat de l’Atlantique», raconte l’athlète de 22 ans.

«Quand j’ai décidé d’arrêter de jouer, au milieu de ma troisième saison avec les Stingers, c’était aussi pour donner la priorité à mes études. J’étais alors très à l’aise avec ma décision. Le hockey, j’étais convaincue que c’était fini. Mais quand je suis revenue à la maison pour poursuivre mes études au Collège de Bathurst, j’ai décidé de revenir dans le hockey comme entraîneure», raconte-t-elle.

Par la force des choses, le goût de retourner à l’action est revenu et c’est alors qu’elle en a glissé un mot à Tania Martin, l’une des adjointes de Marc-André Côté avec le Bleu et Or.

Les conversations ont débuté en mars, mais ce n’est que dans les dernières semaines que les choses se sont accélérées. Bien que ses études soient toujours la priorité, elle estime qu’elle pourra combiner le tout avec le hockey pour les deux prochaines campagnes.

«Je crois que j’ai encore du gros hockey à donner. Je remercie d’ailleurs Tania et Marc-André dans tout le processus. Ils m’ont fait sentir la bienvenue. C’est clair que j’aimerais avoir un rôle important dans l’équipe. J’ai d’ailleurs vu des matchs la saison dernière et j’ai trouvé que c’était une belle gang de filles. J’en connais plusieurs d’ailleurs. Et je ne te cacherai pas que de voir que l’équipe compte sur une bonne dizaine d’Acadiennes m’a aidé à prendre ma décision.»

Marc-André Côté est pour sa part convaincu que Roy a tout pour dominer.

«Arianne, nous l’avions déjà à l’œil avant même qu’elle se joigne aux Stingers, mentionne Côté. Malheureusement, notre intérêt envers elle n’avait pas tourné en notre faveur à l’époque. C’est une joueuse acadienne et nous voulons que les meilleures viennent jouer pour les Aigles Bleues, pas ailleurs. Évidemment, parce qu’elle n’a pas joué beaucoup dans les dernières années, elle aura besoin d’un peu de temps pour retrouver son jeu. Mais je sais que nous venons de trouver une fille très solide qui est difficile à affronter. C’est une arrière complète qui joue de la bonne façon. Tu vois qu’elle connaît le hockey.»

Même si elle a fait partie du programme des Stingers pendant trois saisons, Arianne Roy n’a disputé qu’un total de 12 parties de saison régulière et quelques matchs préparatoires.

La raison est fort simple. À sa première saison, en 2020-2021, la pandémie a forcé l’annulation de toute la campagne. Puis, une mononucléose et un bras fracturé lui ont fait rater l’entièreté de la saison 2021-2022. Elle s’est toutefois entraînée avec les filles et a vu ces dernières remporter le titre national au printemps. Elle a enfin disputé des matchs en 2022-2023, mais elle a pris la décision d’arrêter le hockey pendant le congé de Noël.

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