La fonte des glaciers concerne également le Mali – Studio Tamani

Une conférence de presse s’est tenue le 20 mars à Bamako sur « l’effet de la fonte des glaciers sur le cycle de l’eau au Mali », réunissant divers acteurs du secteur. Elle intervient dans le cadre de la journée mondiale des glaciers, instituée par les Nations Unies et célébrée le 21 mars de chaque année.

La fonte des glaciers entraîne des dommages considérables dans le monde, en particulier en Afrique. Le phénomène représente de nombreux risques pour les populations, explique Dr Karounga Keita, spécialiste des glaciers.

« La fonte des glaciers peut sembler éloignée pour un Sahélien », explique le spécialiste. Il ajoute : « Certaines hautes montagnes africaines possèdent des glaciers. Leur fonte peut entraîner rapidement le gonflement des eaux et des crues dans les rivières ». Dr Keïta précise : « Ces phénomènes ont des impacts directs sur des secteurs comme l’agriculture. »

Une connectivité hydrologique cruciale

La fonte des glaciers a des répercussions directes sur les pays côtiers et indirectes sur les autres pays, en raison de la connectivité des cours d’eau à travers les frontières.

« Bien que notre pays ne soit pas un pays de glaciers, nous faisons partie d’un réseau hydrologique mondial. Le cycle de l’eau du Mali dépend fortement de celui de la Guinée », explique Sékou Diarra, Directeur national de l’hydraulique. « Nous avons également de nombreux liens hydrologiques avec la Côte d’Ivoire », ajoute le directeur. « Cela peut donc avoir des répercussions directes sur le Mali », conclut M. Diarra.

À noter que la fonte accélérée des glaciers est attribuable à la chaleur excessive générée par les activités industrielles et autres sources de pollution à l’échelle mondiale.