La France abîmée ! – Causeur

La France s’effrite sous le poids de l’irresponsabilité collective. Mais à force de tout abîmer, on risque de ne plus avoir de France à réparer, s’indigne notre chroniqueuse


Il faut vraiment s’inquiéter de ce que nous vivons dans notre pays et peut-être se sentir tous responsables d’abimer notre pays.

Nos politiques d’abord abiment la République.

La gauche fracture la société avec délectation, tout un programme politique. Il paraît toutefois que la gauche n’est jamais « extrême » ainsi en a décidé le Conseil d’état. Cette gauche donc aujourd’hui abîme la réussite, l’enrichissement, l’ambition, sans faire la différence avec ce que cela entraîne de positif.

La droite nous abîme par son inaction coupable depuis des années, par ce qu’il aurait fallu faire pour que nous ne sombrions pas dans un envahissement de normes, de lois, d’antilibéralisme et d’immigration non maitrisée.

Le parti LFI abîme très profondément l’image de l’Assemblée nationale : l’unité parlementaire, le respect par l’absence de tenue, l’éthique par une permissivité outrancière, ses propos outrageants…

Les syndicats abîment les relations avec l’entreprise et même avec les salariés, par une idéologie héritée de la Révolution française et transposée au monde de l’entreprise.

L’Éducation nationale abîme nos enfants, les entrainant dans une baisse de niveau régulière et se substituant aux parents sur des questions qui ne la concernent pas.

Les parents abîment l’autorité en général, en ne l’assumant pas face à leurs propres enfants et en ne faisant pas, ou très peu, confiance aux professeurs, leur donnant systématiquement tort face à leurs élèves… surtout s’il s’agit de faire preuve de sévérité.

Tous irresponsables !

Les journalistes abiment l’information, en la traduisant selon leurs propres convictions avec un manque d’objectivité croissant. Les instances de régulation en la matière sont tout aussi partisanes, allant jusqu’à supprimer la liberté d’expression, convaincus qu’ils sont d’être dans le camp du bien.

Les cadeaux aux Français d’un État nounou abîment nos finances au-delà de l’imaginable.

La République abîme notre sens de la responsabilité, en décidant de tout pour nous, toujours au nom de notre bien : santé, circulation routière ou autre, sécurité, programmes télévisés à regarder ou pas.

L’État omniprésent abîme la société française en contribuant à la fracturer aussi bien par l’impôt que par les distinctions et clivages, au nom d’une égalité abstraite.

Les réseaux sociaux – donc nous-mêmes ! – abimons la société par des positions non objectives et une soumission à des dictats sortis de nulle part. La perte d’objectivité est acceptée car l’individu et les jeunes en particulier estiment qu’ils ont le droit de penser ce qu’ils pensent sans plus s’intéresser à la recherche de la vérité.

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Les juges abîment la justice par juridisme et partialité. Le pays n’a plus confiance en sa justice, ce qui encourage la délinquance.

La « bienveillance » politisée abîme le principe d’autorité en ne rendant plus les sanctions exemplaires.

La tolérance et la culpabilité nationale, érigées en politique de l’excuse, abîment notre récit national et nous ôtent la fierté d’être français au nom d’une repentance mal comprise.

La fracture sociale créée par des hommes politiques qui font passer leur réussite électorale avant l’intérêt général.

Trop de blabla

L’État abîme l’entreprise en considérant que les grandes en particulier, doivent « payer » la sanction de leur réussite.

L’exigence de laïcité nous interdit de nous souvenir que la France est aussi le fruit d’une culture catholique historique et abîme nos convictions que l’on veut voir disparaitre.

Les inspecteurs en tous genres abîment le fonctionnement de nos PME en ne pensant qu’à entraver et leur liberté et leur développement et la gestion de leurs propres salariés.

La fonction publique telle qu’elle est gérée, abîme l’égalité entre salariés qui devraient être égaux sur tous les plans.

Les politiques successives ont abîmé les fonctions régaliennes de l’État, oubliées au profit des indications du nombre de fruits et légumes à consommer quotidiennement.

Il faut réparer la France comme on a réparé Notre-Dame de Paris. Pas besoin de débat. Pas besoin de référendum dans tous les sens. Redressez-vous et regardez-vous dans les yeux.

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