La France amplifie ses efforts pour éviter une guerre entre le Hezbollah et Israël

Alors que les frappes se multiplient entre Israël et le sud Liban, le ministre des Affaires étrangères français tente toujours de convaincre de la pertinence de son plan pour apaiser les tensions à la frontière.

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déclaré dimanche lors d’une visite au Liban que ses propositions visant à apaiser les tensions entre le Hezbollah et Israël et à éviter une guerre étaient en bonne voie.

Alors que Paris partage des liens historiques avec le Liban, Stéphane Séjourné a présenté en début d’année une proposition française prévoyant un retrait des unités d’élite du Hezbollah à 10 km de la frontière israélienne et un arrêt par Israël de ses frappes sur le Sud-Liban. Ce plan, élaboré en concertation avec des alliés de la France, dont les États-Unis, n’a guère progressé mais Paris entend maintenir une dynamique et insister auprès des dirigeants libanais sur la réalité de la menace d’une opération militaire israélienne dans le sud du Liban.

« On parlerait peut-être de guerre au Sud-Liban »

« Aujourd’hui, si je regarde l’état de la situation, s’il n’y avait pas de guerre à Gaza, on parlerait peut-être de guerre au Sud-Liban vu l’état des frappes et des impacts dans cette zone », a dit Stéphane Séjourné après une visite auprès de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), à Naqoura. « Je vais passer des messages et nous faisons des propositions ici à Beyrouth aux autorités politiques pour stabiliser cette zone et éviter la guerre et que chacun prennent ses responsabilités », a-t-il ajouté.

S’exprimant de nouveau après avoir rencontré l’influent président du Parlement Nabih Berri, allié du Hezbollah, et le chef de l’armée libanaise Joseph Aoun, Stéphane Séjourné a souligné des progrès sur les propositions françaises, sans plus de précisions. « Nous avons beaucoup progressé dans les discussions avec les propositions françaises que nous avons faite et nous continuerons à échanger dans les prochaines semaines », a-t-il dit.

10 000 hommes, dont 700 soldats français

La Finul, une mission armée qui compte 10 000 hommes dont 700 soldats français, et la mission d’observation technique des Nations unies (ONUST), sont stationnés dans le sud du Liban pour surveiller la ligne de démarcation entre le Liban et Israël, appelée Ligne bleue. Le Hezbollah libanais et Israël se bombardent réciproquement depuis le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza entre l’Etat hébreu et le Hamas palestinien en octobre. Le Hezbollah affirme qu’il ne négociera rien de concret tant qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu à Gaza. Israël de son côté a indiqué vouloir rétablir le calme à sa frontière nord afin que des milliers d’Israéliens déplacés puissent retourner dans la région sans crainte des attaques à la roquette.

À Ryad puis en Israël

Dans une lettre adressée à l’ambassade de France à Beyrouth en mars, le ministère libanais des Affaires étrangères a déclaré que Beyrouth voyait dans l’initiative française une étape significative vers la paix et la sécurité au Liban et dans la région au sens large. Stéphane Séjourné discutera du Liban avec les pays arabes et occidentaux à Ryad lundi avant de relayer les dernières positions libanaises en Israël dans le courant de la semaine

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