Le ministère français de la Transition énergétique a validé l’octroi de deux permis exclusifs de recherche (PER) à Storengy et 45-8 ENERGY pour l’exploration d’hydrogène naturel dans la région Nouvelle-Aquitaine. Les projets, nommés « Grand Rieu » et « Marensin », couvrent respectivement 266 km² dans les Pyrénées-Atlantiques et plusieurs communes des Landes. Les arrêtés ministériels correspondants ont été publiés au Journal Officiel le 29 mars 2025, actant une période d’exploration initiale de cinq ans.
Collaboration scientifique et objectifs géologiques
Ces permis s’inscrivent dans la continuité du projet de recherche H2NA, mené entre 2021 et 2022 et cofinancé par la région Nouvelle-Aquitaine. À cette occasion, Storengy et 45-8 ENERGY ont coopéré avec divers acteurs académiques et industriels afin d’établir une cartographie préliminaire du potentiel en hydrogène naturel. Forts des premiers résultats, les deux entreprises ont déposé leurs demandes de PER en 2023 auprès de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC).
La première phase du programme de recherche consistera à retraiter les données géologiques et géophysiques existantes, incluant des levés gravimétriques, de la sismique passive ainsi que des mesures de concentration en hydrogène dans le sol. Ces travaux ont pour objectif d’affiner la compréhension de la structure géologique locale et d’identifier des zones à fort potentiel pour une exploration ciblée.
Implantation territoriale et interaction avec les acteurs locaux
Le permis Grand Rieu concerne 36 communes, tandis que le périmètre Marensin en touche 13. Des réunions d’information ont été organisées avec les élus locaux afin de présenter les contours des projets. Storengy et 45-8 ENERGY ont annoncé vouloir maintenir un dialogue régulier avec les parties prenantes pour faciliter le déroulement des opérations et assurer une transparence sur les activités en cours.
Perspectives industrielles et structuration de la filière
L’enjeu de ces explorations réside dans la possibilité d’identifier des ressources exploitables à moyen terme, permettant d’établir une filière industrielle autour de l’hydrogène naturel en France. Cette ressource, naturellement présente dans le sous-sol, pourrait s’intégrer aux infrastructures existantes et répondre aux besoins des secteurs industriels et du transport lourd en matière d’approvisionnement bas carbone. La compétitivité économique de cette molécule, en comparaison avec les procédés actuels de production, demeure l’un des axes d’évaluation majeurs pour les prochaines étapes du projet.
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