La France face à un défi budgétaire historique : 40 milliards d’économies nécessaires en 2026

Pour respecter ses engagements européens, le gouvernement mise sur une cure d’austérité sans précédent, tout en excluant toute hausse d’impôts.

Le gouvernement français a officialisé un plan drastique visant à réduire le déficit public à 4,6 % du PIB d’ici 2026. Cet objectif implique un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros, qualifié de « très considérable » par les autorités. L’essentiel de ces mesures reposera sur des coupes budgétaires, bien qu’une partie pourrait être compensée par une amélioration des recettes liée à la croissance économique.

Cette annonce intervient dans un contexte de tensions financières accrues, marqué par des déficits cumulés et une pression persistante sur les finances publiques. Le ministre de l’Économie a insisté sur la nécessité de rassurer les marchés, tout en rejetant le terme « austérité ». Selon lui, la France peut réduire ses dépenses – qui représentent 57 % du PIB – sans sacrifier la qualité des services publics.

Parmi les pistes évoquées figure le maintien de la contribution différentielle sur les hauts revenus, initialement conçue comme temporaire. Le gouvernement souhaite en faire un outil permanent pour lutter contre l’optimisation fiscale agressive. Cette orientation a provoqué des réactions vives, notamment dans l’opposition, qui dénonce une politique comparée à celle imposée à la Grèce lors de la crise de la dette.

Par ailleurs, les tensions commerciales avec les États-Unis continuent de peser sur l’économie française. Malgré une réduction récente des droits de douane américains, les autorités restent prudentes, soulignant que près de 30 000 entreprises hexagonales dépendent des exportations vers le marché américain. Face à ces défis, le gouvernement écarte toute mesure de soutien massif du type « quoi qu’il en coûte », jugée financièrement intenable.

L’exécutif assure que l’objectif de ramener le déficit à 5,4 % en 2025 sera tenu, malgré les doutes exprimés par certains observateurs. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour concilier rigueur budgétaire et stabilité économique, dans un climat politique déjà tendu.

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