La France insoumise dénonce l’utilisation d’argent public pour financer les travaux de restauration de la « Bonne Mère » à Marseille

Pour les Insoumis, la ville, le département et la région « font pleuvoir l’argent public » en finançant plus de la moitié des travaux de rénovation de Notre-Dame de la Garde.


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Les travaux de rénovation de la basilique Notre-Dame de la Garde ont début en février 2025 et doivent s’achever en mai 2025. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

À Marseille, La France insoumise dénonce l’utilisation d’argent public pour financer les travaux de la Bonne Mère, rapporte jeudi 3 avril « ici Provence » (ex-France Bleu). Plus de la moitié du coût de la restauration de Notre-Dame de la Garde est en effet supportée par la ville, le département et la région. Pour les Insoumis, ces derniers « font pleuvoir l’argent public » en finançant les travaux à hauteur de 1 700 000 euros.

« Certes, Notre-Dame de la Garde est un monument à caractère touristique. Cependant, il n’est ni classé, ni un bâtiment public. La basilique est la propriété du diocèse catholique » écrivent les membres du parti dans un communiqué de presse. Et d’ajouter : « Rien n’oblige donc à verser le moindre argent public sur les budgets des collectivités locales alors que les besoins de la population de Marseille et du département sont immenses : écoles, logement, transports, aides sociales, qui sont les missions essentielles de ces collectivités. »

Selon Manuel Bompard, député Insoumis de Marseille, la règle est que « le financement de ces travaux de rénovation soit à la charge du diocèse de Marseille ou de fonds privés. Ce n’est pas aux collectivités locales de dégager à chaque fois plusieurs centaines de milliers d’euros pour prendre en charge ces travaux de rénovation ». Sur X, Martine Vassal, la présidente divers droite de la Métropole et du département des Bouches-du-Rhône, ne mâche pas ses mots : « La position de La France insoumise est honteuse, s’attaquer à la Bonne Mère c’est inacceptable. »

La ville de Marseille a aussi participé financièrement à ces travaux, et selon Éric Méry, adjoint en charge de l’urbanisme « quand la ville donne cette somme, elle la flèche pour des travaux de sécurisation, pour des travaux d’accessibilité, c’est aussi pour préserver du patrimoine ». Le site de Notre-Dame de la Garde est classé depuis le 8 octobre 1917 mais pas au titre des monuments historiques. Il ne bénéficie donc pas de financements de l’État pour sa rénovation. Cependant le débat est rouvert depuis le début de l’année puisque Rachida Dati, la ministre de la Culture, propose que 50 monuments marseillais, dont la basilique, soient classés. Le diocèse y réfléchit.

Notre-Dame de la Garde appartient au diocèse, et non à la ville de Marseille. Il n’entre pas dans le cadre de la loi de 1905 de séparation des églises et de l’État. Cette loi précise que le patrimoine religieux est la propriété en grande partie des communes, qui doivent l’entretenir. Quelque 40 000 feuilles d’or sont notamment nécessaires pour redonner son éclat à la statue. Le montant total des travaux est de près de 3 millions d’euros. Il s’agit, entre autres, de renforcer certains blocs de pierres pour assurer la sécurité de l’édifice. Sollicité, le père Olivier Spinosa, recteur de Notre-Dame de la Garde, n’a pas répondu à « ici Provence ».


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