La France renforce son engagement en faveur de la transformation numérique du Sénégal. À l’occasion du lancement officiel de la plateforme GéoPortail GéoSénégal, mardi à Dakar, l’ambassadrice de France, Christine Fages, a annoncé un appui annuel de 580 millions d’euros — soit environ 380 milliards de francs CFA — pour soutenir le développement de l’économie numérique sénégalaise.
« Le président Macron et le président Faye ont décidé, en juin 2024, de collaborer sur des domaines liés à la souveraineté numérique du Sénégal, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Toute l’expertise française est mobilisée sur ce dossier. Notre soutien à ce projet d’économie numérique est de 580 millions d’euros chaque année, soit 380 milliards de francs CFA », a déclaré la diplomate, selon Le Soleil.
L’ambassadrice a insisté sur l’importance stratégique des données dans l’élaboration des politiques publiques, mettant en avant leur rôle structurant dans la prise de décision. « Elles façonnent notre manière de penser, d’agir et de décider. Les données géospatiales, en particulier, sont omniprésentes de par leur dimension transversale. Les données satellitaires, par exemple, peuvent contribuer à une meilleure gestion des ressources naturelles, à la prévention des catastrophes, ou encore au développement d’une agriculture de précision pour accroître les rendements », a-t-elle expliqué.
Mme Fages a également rappelé que la capacité à produire, traiter et utiliser ces données représente un enjeu de souveraineté incontournable pour les États. Néanmoins, elle a souligné que leur véritable valeur ne peut se révéler que si elles sont rendues accessibles, fiables et consolidées. « C’est là que prend toute son importance l’open data, ou données ouvertes, un enjeu auquel le Géoportail entend répondre. L’open data est un pilier fondamental de la transparence. En rendant les données publiques accessibles, les gouvernements permettent aux citoyens de comprendre et de participer aux décisions qui les concernent », a-t-elle affirmé.
Sur le plan économique, Christine Fages a salué l’apport de ces données dans la stimulation de l’innovation au sein du secteur privé. Elle a mentionné leur rôle clé dans la création de solutions par les start-up comme les grandes entreprises. « Le XXIᵉ siècle sera celui des datas. Le contrôle et l’accès aux données sont des éléments essentiels de souveraineté, qui impactent l’ensemble des politiques publiques. Il est donc fondamental que le Sénégal, comme tous les pays, puisse maîtriser ses données pour prendre des décisions publiques en toute transparence et en pleine connaissance de cause », a-t-elle conclu.
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