Le réveil risque d’être brutal après la douceur des ponts du mois de mai. Non contents d’avoir détricoté la réforme des retraites à la SNCF, non contents des primes octroyées pour les Jeux olympiques ou pour le simple fait de venir au travail (prime assiduité à la RATP), les syndicats SUD-Rail, CGT-Cheminots, UNSA-Ferroviaire et FO appellent à débrayer ce mardi, avant une « réunion de convergence » sur les conditions de travail et les primes JO le lendemain. C’est donc une journée noire qui s’annonce dans les transports pour des millions de Franciliens, pris au piège par une grève qui s’annonce extrêmement suivie, énième épisode de la France qui bloque.
En face, on trouve la France qui avance. Celle qui se bat pour être présente sur les métiers d’avenir, comme ceux de l’IA. Celle d’Arthur Mensch (Mistral AI), de Bertrand Piccard (Solar Impulse Fondation) ou de Christel Heydemann (Orange), qui ce mardi sont invités à l’Elysée au côté d’Eric Schmidt (ancien PDG de Google), Yann Le Cun (Meta) ou bien encore Robin Li (Baidu) pour parler intelligence artificielle. Des initiatives en faveur de la formation, de l’investissement ou de l’accès aux données devraient y être annoncées. C’est ça, la France qui avance.
Le royaume du chacun pour soi n’est pas là où l’on croit
Entre cette France qui propose et de celle qui s’oppose, les valeurs ont permuté. Chez les syndicats, les luttes sociales et solidaires ont laissé la place à une défense des intérêts particuliers aux détriments plus grand nombre (les usagers). Chez les entreprises, accusées par les premiers de n’être qu’à la recherche du profit à tout prix, l’intérêt du plus grand nombre est de plus en plus recherché, au travers par exemple de la RSE. La première table ronde ce mardi au sommet de l’Elysée ne s’intitule-t-elle pas « L’IA au service de l’Humanité » ? Dans ces deux France-là, le royaume du chacun pour soi n’est pas là où l’on croit.
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