la France rappelée à l’ordre dans un nouveau dossier – La Nouvelle Tribune

Depuis plusieurs années, les relations entre le Burkina Faso et la France ont connu une détérioration significative, marquée par une série d’incidents diplomatiques culminant avec l’expulsion des militaires français du territoire burkinabè. Ce contexte tendu a mis en lumière des divergences profondes sur des questions de souveraineté et de coopération militaire, illustrant la complexité des liens postcoloniaux.

Récemment, le gouvernement burkinabè a interrompu des travaux de construction au sein de la résidence de l’ambassadeur de France à Ouagadougou. Les autorités ont découvert que ces travaux, comprenant la réalisation de trois immeubles de type R+1 totalisant 28 logements ainsi qu’une soute à carburant, n’avaient pas reçu les autorisations nécessaires.

Les travaux sur la soute à carburant avaient débuté en 2023 et celle-ci avait même été approvisionnée par Total. Toutefois, il apparaît que ni la société Total Burkina ni les entreprises de construction n’avaient vérifié les permis requis avant de procéder à ces constructions.

Face à cette situation, les autorités burkinabè ont pris la décision de suspendre non seulement les travaux mais également la fourniture de carburant. Ce geste reflète la rigueur avec laquelle le Burkina Faso entend faire respecter ses règlements nationaux, indépendamment du statut diplomatique de l’entité en faute.

Il est important de noter que les entreprises impliquées ainsi que Total Burkina ont été convoquées pour une audition fin avril 2024, où elles ont admis leur manquement au regard de la législation burkinabè. Cette admission souligne la négligence des procédures administratives essentielles dans la gestion des constructions.

Cet incident met en lumière la nécessité pour toutes les missions diplomatiques, y compris celle de la France, de respecter scrupuleusement les lois et règlements des pays hôtes. La violation de ces règles pourrait non seulement aggraver les tensions diplomatiques existantes mais également porter atteinte à l’image de la France auprès des nations africaines en quête d’une plus grande autonomie et respect de leur souveraineté.

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