La France se préoccupe de l’impact du conflit au Soudan sur la stabilité (…)

Madame la Présidente,

A mon tour, je remercie le Représentant spécial Nicholas Haysom, le général Tai Gituai, président de la Commission mixte de suivi et d’évaluation reconstituée, et le Professeur Marco Impagliazzo, président de la communauté Sant’Egidio pour leurs interventions. Je souhaite aussi la bienvenue au représentant du Soudan du Sud.

Madame la Présidente,

Nous sommes préoccupés par le retard pris dans la mise en œuvre de la feuille de route. La préparation des élections prévues au Soudan du Sud fin 2024 nécessite en particulier d’avoir un cadre législatif et constitutionnel, la mise en place d’institutions et l’octroi de ressources budgétaires.

Les Nations unies sont mandatées pour apporter leur assistance technique, en complément des efforts des autorités. Nous encourageons en outre les autorités à préserver les conditions d’un débat démocratique.

Madame la Présidente,

La France est préoccupée par l’impact du conflit au Soudan sur la stabilité du Soudan du Sud. D’ores et déjà, le conflit a aggravé la situation humanitaire avec plus de 100 000 réfugiés de retour au Soudan du Sud.

La France et l’Union européenne sont solidaires des pays de la région. L’assistance humanitaire de l’Union européenne s’élève à 81 millions d’euros au Soudan du Sud en 2023. La France a mobilisé 41,3 millions d’euros pour faire face à la crise humanitaire en cours au Soudan et répondre à son impact dans les pays voisins.

Nous reconnaissons aussi les efforts de médiation du Soudan du Sud et de l’IGAD pour résoudre la crise actuelle au Soudan et appelons les deux parties à cesser de toute urgence les combats, en respectant le cessez-le-feu de 72 heures entré en vigueur le 18 juin, et à s’engager dans les médiations proposées.

Madame la Présidente,

Ce contexte régional ne saurait détourner l’attention du Soudan du Sud et de sa transition politique. La France salue les efforts de la région pour accompagner ce processus. Les Etats membres de l’Union européenne ont approuvé le 24 mai un financement des mécanismes de suivi de l’IGAD à hauteur de 5,8 millions d’euros.

Nous soutenons aussi l’action de la MINUSS, qui continue d’assurer des fonctions essentielles de protection des civils et de renforcement des capacités du Soudan du Sud. La France y prend sa part en soutenant, via notre ambassade sur place, des projets de réinsertion et en apportant une expertise en matière de gestion des stocks d’armes et de munition.

Les autorités sud-soudanaises doivent tirer le plein parti de l’appui des Nations unies, de la région et de la communauté internationale pour accélérer la mise en œuvre de la transition politique. C’est indispensable dans un contexte où l’instabilité régionale exacerbe les vulnérabilités existantes.

Je vous remercie./.

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