La Gecamines de la RD Congo s’oppose à la vente de la mine de cobalt Chemaf

La société minière publique de la République démocratique du Congo (Gecamines) a déclaré lundi qu’elle n’approuverait pas la vente de la société minière de cobalt Chemaf SA et de ses actifs congolais à la société minière chinoise Norin Mining.

La Gecamines loue ces actifs à la Chemaf, qui a déclaré jeudi qu’elle avait accepté la vente à une unité de la China North Industries Corp (Norinco), soutenue par l’État chinois, afin de régler des dettes largement financées par le partenaire de longue date de la Chemaf, le négociant en matières premières Trafigura.

Dans un communiqué, la Gecamines a déclaré qu’elle disposait du droit d’approbation et que son conseil d’administration avait voté le rejet de la transaction.

Chemaf n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire. Lorsqu’elle a annoncé la vente, elle a déclaré que l’opération était encore soumise à certaines conditions, notamment l’approbation de Gecamines et les autorisations réglementaires chinoises.

L’entreprise familiale d’extraction de cuivre et de cobalt s’est mise en vente l’année dernière en raison d’une pénurie de liquidités qui bloquait l’expansion de ses projets Etoile et Mutoshi en République démocratique du Congo en raison de la chute des prix du cobalt.

Les mineurs chinois, dont la plupart sont soutenus par l’État, sont devenus les plus gros investisseurs en République démocratique du Congo, la deuxième économie mondiale cherchant agressivement à s’approvisionner en cuivre et en cobalt pour son industrie des véhicules électriques en pleine expansion.