La gestion du golf des Trois-Îlets fera l’objet d’une délégation de service public

Des représentants de la collectivité territoriale de Martinique dont Serge Letchimy ont procédé à une visite du chantier de remise en état du golf des Trois-Îlets.

Si l’avancée des travaux est satisfaisante, la majorité en place envisage un changement du mode de gestion. Le chef de l’exécutif local avance l’idée d’une délégation de service public afin d’alléger les modalités de fonctionnement.

Serge Letchimy, président du conseil exécutif, a dessiné les contours de ce changement de gestion, lors de sa visite :

C’est un golf patrimonial qui a 50 ans à peu près. Nous avons l’obligation, voire le devoir d’aménager, de l’équiper pour que tout le monde puisse se retrouver, notamment les golfeurs, mais les Martiniquais aussi. Du point de vue de l’attractivité économique, touristique, c’est très important. Ce sont deux données. Le golf n’a jamais été abandonné. Cependant, on a un problème que j’ai constaté au bout de trois ans. On ne peut pas continuer à gérer le golf en régie. Pour changer un boulon, il faut qu’on fasse un marché. Pour changer n’importe quoi, il faut qu’on fasse un marché.On va, parallèlement aux travaux que nous faisons, lancer une consultation pour choisir un délégataire service public. Le golf restera un golf martiniquais. Ce sera la propriété des martiniquais mais l’exploitation se fera différemment

« C’est compliqué pour une collectivité »

Philippe Barclay, Gestionnaire du golf des Trois-Îlets, estime que c’est la meilleure stratégie pour maintenir en bon état une telle infrastructure

Dès la précédente mandature, ils avaient déjà pris conscience qu’il fallait absolument mettre le golf en délégation de service public. Parce que c’est très compliqué pour une collectivité de gérer un golf, parce que dès qu’on a besoin de matériel, il faut faire un appel d’offres, il faut lancer une consultation. Quel que soit le montant de la pièce qu’il nous faut un marché. Donc c’est toujours compliqué. Il y a beaucoup de retard à ce niveau-là. Et puis, la collectivité n’est pas un spécialiste de la gestion du golf. Le conseil général à l’époque a repris fin 2009, début 2010, quand l’ancien gestionnaire la Smart Golf a été placée en liquidation judiciaire, mais c’était vraiment pour une période très transitoire. Ils avaient tablé sur huit mois, le temps de trouver un nouveau repreneur. Ça a été difficile parce que l’état du parcours n’intéressait pas trop les repreneurs, parce qu’il y avait vraiment des gros travaux à faire dessus. Et donc la collectivité a décidé maintenant d’investir sur ce golf. Il y a des marchés qui sont déjà attribués pour la réhabilitation du parcours, puisqu’on doit avant tout se soucier des réserves d’eau avant de commencer tout travail

Sur le parcours, des pratiquants voient d’un bon oeil les travaux engagés. À la retraite, Jean-Marie joue fréquemment sur le parcours.

C’est très agréable. Les green ont besoin d’être un peu remaniés, mais tout le reste est parfait maintenant. Il y a quelques semaines, c’était pas tout à fait ça. C’était un peu plus herbeux, on va dire. C’était très difficile à jouer. Par contre, on pouvait très bien apprendre pour faire des pitchs, des trucs comme ça