La gourde Stanley, une centenaire devenue hype

Dans la carcasse de la voiture calcinée, une seule rescapée de l’incendie. Au milieu des cendres et du plastique fondu, une gourde demeure indemne, bien en place dans le porte-gobelet. Une gourde Quencher, de la marque Stanley. Plus surprenant encore, la propriétaire du véhicule, qui filme la scène en novembre dernier, s’aperçoit, en secouant le récipient, que deux glaçons ont survécu aux flammes. La vidéo postée sur les réseaux devient rapidement virale et atteint près de 100 millions de vues sur TikTok. Les influenceurs saisissent l’occasion pour promouvoir ces modèles de 1,2 litre au design élégant et à la résistance désormais prouvée. Propulsée en phénomène de société, la marque voit son chiffre d’affaires presque doubler en 2023, passant de 425 à plus de 750 millions de dollars. Il faut dire que le modèle, initialement vendu 40 euros, s’arrache pour être revendu, avec une belle plus-value sur les plateformes d’e-commerce.

Formidable et improbable résurgence médiatique pour une marque plus que centenaire, née à Seattle en 1913, qui s’est imposée à ses origines dans les milieux ouvriers. Prônées pour leur durabilité, ses gourdes vertes sont progressivement reprises par les campeurs et autres aventuriers. Rachetée en 2002 par l’entreprise agroalimentaire Pacific Market International (PMI) – devenue elle-même filiale du groupe Havi en 2021 – la marque Stanley enregistre un chiffre d’affaires en légère croissance à 73 millions de dollars en 2019. En 2020, la situation change à la suite de l’arrivée de Terence Reilly. Le nouveau patron de Stanley n’est pas un inconnu. Ancien directeur marketing de Crocs, il est l’homme derrière la remise à la mode de ces sandales, hier moquées pour leur esthétique , mais aujourd’hui louées pour leur confort.

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