la grande prêtresse de l’anarchisme américain

CRITIQUE – L’auteur raconte le parcours inouï de cette jeune Juive lituanienne émigrée aux États-Unis dont la vie ressemble à un roman de Jack London.

Emma Goldman: son nom est presque oublié, mais quelle vie que la sienne! Autant le dire d’emblée, si le livre de Vivian Gornick, Emma Goldman. La révolution comme mode de vie, passionne autant, il le doit moins à une idéologie qu’au parcours inouï de cette jeune Juive lituanienne émigrée aux États-Unis dont la vie ressemble à un roman de Jack London. Née à Kovno en 1869, Emma a juste 17 ans quand, fuyant un père violent et un milieu familial étouffant, elle rencontre l’anarchisme, dont on a oublié à quel point il fut influent dans le monde ouvrier à la fin du XIXe siècle. Jeune ouvrière dans une usine de Rochester, près de New York, elle tombe amoureuse d’Alexandre Berkman, un aventurier digne de figurer dans un roman de Dostoïevski et qui sera l’ami de toute une vie.

Emma, qui a lu le roman culte Que faire?, du Russe Tchernychevski, qui influencera tant Lénine, s’identifie à son héroïne, la jeune Véra, qui vit pour et par la révolution. Vivian Gornick décrit la brutalité extrême d’un capitalisme…

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