La grève dans les ports français impacte certains supermarchés de Guadeloupe, mais sa suspension écarte le risque de pénurie
Des grèves perlées perturbent le trafic maritime au départ de certains ports de l’Hexagone, depuis plusieurs mois. Un mouvement entamé contre l’application de la réforme des retraites et suspendu, ce lundi, à la suite d’une réunion organisée vendredi dernier avec les ministres des transports et du travail ainsi que des fédérations patronales. En Guadeloupe, des retards de livraison de certains produits se sont fait ressentir dans les rayons des supermarchés, même si le risque de pénurie semble être écarté pour l’instant.
Alors qu’une grosse opération « port mort » était initialement prévue pour le mardi 18 mars, la CGT des ports et docks a suspendu le mouvement de grève suite à des promesses du gouvernement. Suspendu et non arrêté. D’où l’expectative dans laquelle sont encore les importateurs antillais. D’autant que des retards affectent la livraison de certains produits dans les supermarchés.
Dans une grande surface de la ville de Baie-Mahault, de prime abord lorsque l’on parcourt les allées, on ne voit pas l’ombre d’une affichette faisant état de possibles pénuries mêmes temporaires dans les rayons. Pourtant certains linéaires ne sont pas réapprovisionnés preuve que le stock de certains produits est au plus bas. C’est le cas de certaines marques de tablettes de chocolat, et de produits frais comme de la charcuterie emballée, ou encore les desserts en pot, pour beaucoup absents des étagères rayons et le rayon des œufs frais importés est aussi très clairsemé. Contacté, le directeur de l’enseigne, n’a pas voulu répondre à nos questions.
Direction Petit-Bourg, où dans le premier supermarché où nous nous rendons, très peu de produits manquent à l’appel. Même constat dans le deuxième de la zone que nous visitons. La clientèle que nous interrogeons ne semble percevoir aucune différence.
Quant aux explications que nous aurions souhaité avoir des enseignes visitées : sur cinq demandes d’interview faites, aucun dirigeant n’a souhaité donner suite à nos sollicitations. Certains ont cependant confirmé de vive voix que cette grève perlée avait eu en effet des répercussions sur leurs approvisionnements, sans pour autant en mesurer l’impact.
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