la Guadeloupe croise le Brésil dans « Corpos »

Des hommes dans toute leur splendeur. Leur réelle splendeur s’entend… Poursuivant un sillon creusé dans sa pièce précédente Ustium, qui s’attachait à évoquer l’homosexualité masculine, le chorégraphe Hubert Petit-Phar a imaginé cette fois-ci avec Corpos, un monde où les mots douceur, sensibilité, amour, entraide pourraient rimer avec une idée – sans doute plus vraie – de la masculinité. Un chemin emprunté avec la collaboration artistique du chorégraphe brésilien Augusto Soledade.
Retrouvez les deux co-créateurs de Corpos et découvrez-en plus sur leur collaboration chorégraphique dans le podcast L’Oreille est hardie : 

Comment parler voire réinventer une masculinité débarrassée des virilités toxiques, des brutalités et autres violences qui caractérisent un peu trop l’homme ?

Hubert Petit-Phar est allé chercher chez le chorégraphe Augusto Soledade – du côté de Bahia d’où son comparse est originaire, et comprenant une forte communauté d’afro-descendants – un écho à ce qu’il voulait exprimer dans son nouvel opus.
Hubert Petit-Phar évoque comment et pourquoi Corpos leur a été inspiré, dans cette rencontre tout en images orchestrée et chorégraphiée par Emmanuelle de Reynal : 

Rencontre avec Hubert Petit-Phar à l’occasion de son nouveau spectacle « Corpos »

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©Outre-mer la 1ère / Compagnie La Mangrove

Corpos est né de l’addition de l’humanisme (humanité ?) et des points de rencontre trouvé entre le Guadeloupéen Hubert Petit-Phar et le Brésilien Augusto Soledade. Le résultat de cette opération est très beau : avec quatre danseurs, trois Brésiliens et un Guadeloupéen, qui tour à tour, suivant les tableaux, traduisent en corps toute la portée de ce message d’amour adressé par cette alliance chorégraphique guadeloupéo-brésilienne.

Des danseurs que l’on peut voir plier leurs corps à cette sensibilité retrouvée, que l’on peut entendre chanter, déclamer, dire et même [attention : spoiler !] que l’on peut toucher lors d’un moment tout particulièrement chargé de sens pour Hubert Petit-Phar, autour des tresses et dreads (mais nous n’en dirons pas plus…).

Pour Hubert Petit-Phar, le message d’amour passe aussi par ces corps noirs que l’on voit encore trop peu sur les scènes françaises. Outre par les compagnies issues de ces territoires où les afro-descendants sont présents – comme les Antilles ou la Guyane… -, ces corps, ces sensibilités, ces histoires sont encore trop peu véhiculées.

Et sans doute, il faut encore plus montrer et se montrer pour convaincre et bâtir une tournée auprès des directeurs de lieux culturels et tourneurs. C’est l’une des raisons de la représentation à laquelle L’Oreille… et des professionnels ont assisté au Théâtre du fil de l’eau à Pantin.

Et ne manquez pas sur scène Corpos qui entame d’ailleurs une série de représentations qui débutera le 28 mars prochain en Martinique à l’Atrium et qui se poursuivra à Marie-Galante puis d’autres dates en Guadeloupe et en Guyane, pour s’envoler au Brésil, cher au co-créateur Augusto Soludade tout comme à Hubert Petit-Phar.
Les deux travaillant cœur à cœur et main dans la main pour mettre en œuvre ce très beau moment, plein d’humanité, de charmes et de sensibilité qui devrait emporter tous les suffrages. Âmes sensibles, surtout ne pas s’abstenir… 

Retrouvez Hubert Petit-Phar – avec Augusto Soledade – dans L’Oreille est hardie, c’est par ICI !

Ou par là : 

« Corpos » chorégraphie d’Hubert Petit-Phar et Augusto Soledade. Avec : Sebastião Abreu, Alex Lago, Hiago Ruan, Mickaël Top.
En tournée :
-Martinique le 28/03/25 : Tropiques ATRIUM Scène nationale, Fort de France.
-Guadeloupe : le 29/03/2025: Correspon’Danse, La Désirade ; le 01/04/25 : Correspon’Danse, Saint-François ; 03/04/25 : Macte, Pointe-à-Pitre ; le 04/04/25 : Festival Nou Se Yonn, Basse Terre.
-Tournée dans le Nordeste Brésil (Fortaleza, Recife, Salvador, Itacalé, Belem, Sao-Paulo …) : Octobre-Novembre 2025.
-Théâtre Macouria, scène conventionnée d’intérêt national, Macouria, Guyane : fin 2025.