Série d’été
Article réservé aux abonnés
Elles sont devenues un haut lieu de la musique grâce à leurs chansons. Tour d’horizon et des genres, du reggae au zouk en passant par le blues créole.
Avec Cesária Evora, le Cap-Vert prend du chant
«Avant Cesária, être artiste était mal vu ici.» Ces mots de José da Silva, producteur et manager de la diva aux pieds nus, place le diapason. «Depuis son succès, les mentalités ont changé. Il y a une explosion d’artistes, et sur toutes les îles, dans les familles, on est fier d’avoir un musicien.»
Effectivement, avant la sortie de Miss Perfumado en 1992, qui la révélera à plus de 50 ans, on connaissait mal l’archipel du Cap-Vert. Inhabité jusqu’à l’arrivée des Portugais, ce bout de terres éparpillées dans l’Atlantique fut longtemps une annexe du pouvoir centralisé, servant de base arrière au commerce triangulaire avant d’obtenir son indépendance de longue lutte contre le joug colonial. Il n’est pas encore identifié par les touristes, qui aujourd’hui viennent y crapahuter ou s’allonger au soleil.
C’est avec l’irruption de Cesária Evora que ce pays, dont nombre d’habitants partent chercher fortune ailleurs, change de notoriété. Jusqu’ici inconnu des cartographies sonores, le Cap-Vert devient l’un des épicentres des musiques créoles qui font se secouer toute la planète. Et pourtant ce n’était pas gagné quand on sait qu’elle était née en 1941, à Mindelo, la seconde ville de l’archipel, dans une famille pauvre, perdant son père musicien dès ses 7 ans et demeurant dans un orphelinat où elle
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.