la Guyanaise Lucie Décosse se plaît dans son nouveau rôle de responsable de l’équipe de France féminine

Nommée en janvier dernier responsable de l’équipe de France féminine de judo, Lucie Décosse découvre avec joie les contours de son nouveau rôle. La Guyanaise, championne Olympique en 2012 à Londres des -70 kilos, se prépare à vivre ses premiers championnats d’Europe à la tête des Bleues.

Elle ne combat plus, mais elle garde toujours un regard avisé sur tout ce qui se passe sur les tatamis. Nommée responsable de l’équipe de France féminine de judo, la guyanaise Lucie Décosse se prépare à vivre sa première grande compétition internationale, du 23 au 27 avril, ses Bleues participeront aux championnats d’Europe au Monténégro, fortes des neuf médailles décrochées lors du grand Slam de Paris. « C’est une belle équipe […] On a des filles qui ont déjà fait deux, voire trois JO et de l’autre des filles qui arrivent, donc le but ça va être de manager tout le monde pour à la fois maintenir les anciennes dans un rythme pour qu’elles restent performantes et de s’occuper des jeunes qui arrivent et qui poussent » détaille la Guyanaise.

Parmi les judokates sélectionnées, on retrouve notamment l’Antillo-Réunionnaise Léa Fontaine, en qui Lucie Décosse place beaucoup d’espoir. « Elle a déjà deux médailles européennes, l’objectif pour Léa sera d’avoir une médaille, lance la championne Olympique des -70 kilos de 2012. On sait que dans cette catégorie, il y a un très très haut niveau chez les Françaises. »

Dans ses nouvelles fonctions, elle est plus dans un rôle de coordination, mais Lucie Décosse ne s’éloigne jamais trop des kimonos et remet sa casquette d’entraîneur dès qu’elle remonte sur les tapis. « Ça se passe très bien comme ça » sourit-elle. Après plusieurs années à entraîner chez les jeunes, la Guyanaise qui avait pris une année de pause pour se former notamment au management, découvre les contours de son nouveau métier, avec un nouveau staff qu’on peut qualifier de novice. « C’est la première fois que le staff est renouvelé à 100 %, ça veut dire que chez les féminines, il n’y a personne à part moi, mais qui était partie (elle avait quitté le staff des bleus après les Jeux de Tokyo 2021, NDLR], des Olympiades précédentes). Si on parle du staff de 2024, il a été renouvelé à 100 %. Donc il faut prendre le temps de bien se poser et d’avancer ensemble et d’être sur la même vision pour avancer. Ça va mettre du temps pour que tout ça se cale », confie la triple championne du monde des -70 kilos.


La judoka française Lucie Décosse, sacrée championne olympique chez les moins de 70kg, le 1er août 2012 à Londres


Pour l’accompagner, Lucie Décosse peut compter sur le soutien de la fédération, qui place une grande confiance en elle. « Elle s’est formée depuis un an comme cheffe de projet, elle a pris de la hauteur, elle a évolué dans son approche et sa finesse sur l’accompagnement à la performance des athlètes, sur la collaboration avec les clubs. C’est son moment. On a beaucoup discuté, échangé. Quelque part, pour moi, c’est presque une évidence » disait à son sujet Frédérique Jossinet, manager des équipes de France de judo à l’INSEP, au moment de l’annonce du nouveau staff.

Ses nouvelles fonctions de responsable de l’équipe de France féminine de judo lui imposent aussi de gérer et coordonner les affaires courantes. C’est dans ce cadre qu’elle a tenu à clarifier la non-sélection de la martiniquaise Amandine Buchard pour les championnats d’Europe. Sur ses réseaux sociaux, la médaillée de bronze aux Jeux de Paris 2024 en -52 kilos, avait fait savoir son « incompréhension » face à cette décision.  » Le comité de sélection a fait un choix, appuie Lucie Décosse. Je sais que c’est dur, mais on a choisi un sport où il peut y avoir une personne par catégorie, qui est très concurrentielle, mais on est obligé de faire des choix.« 

Lancée dans une nouvelle Olympiade jusqu’aux Jeux de Los Angeles 2028, Lucie Décosse garde toujours un œil sur l’évolution du judo dans les Outre-mer. « C’est toujours un peu compliqué dans l’organisation, la progression et le développement », juge-t-elle. « Il faut de l’affrontement pour progresser. Le bon exemple est celui de la Guyane, qui développe une coopération avec le Brésil. […] C’est une belle initiative qui peut permettre de franchir un cap. Mais pour organiser ce type d’évènement, il faut des financements et une structure solide, ce qui fait encore défaut chez nous en Outre-mer… « 


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