La Junte Musèle l’Opposition, Que Va-t-il Se Passer ?

En Guinée, la junte suspend 28 partis et fait taire l’opposition. Une démocratie en danger ? La tension monte avant les élections promises pour 2025…

Imaginez un pays où le pouvoir change de main en un éclair, où les promesses d’élections se perdent dans un brouillard d’incertitudes, et où les voix dissidentes s’éteignent sous la pression d’un régime militaire. En Guinée, ce scénario n’est pas une fiction, mais une réalité qui secoue la nation depuis le coup d’État de 2021. Alors que la junte au pouvoir multiplie les décisions controversées, une question brûle les lèvres : jusqu’où ira cette lutte pour le contrôle ?

Une Junte Qui Serre l’Étau

Depuis qu’elle a pris les rênes du pays, la junte militaire, dirigée par une figure emblématique du pouvoir, ne cesse de faire parler d’elle. Récemment, elle a frappé un grand coup en suspendant pas moins de 28 partis politiques pour une durée de trois mois. Parmi eux, des formations majeures qui ont marqué l’histoire récente de la Guinée. Officiellement, ces suspensions seraient motivées par des manquements administratifs : absence de comptes bancaires ou de congrès organisés dans les délais impartis. Mais pour beaucoup, cette explication sonne creux.

D’après une source proche du dossier, cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large : celle d’affaiblir les forces d’opposition avant une année électorale annoncée comme décisive. Et ce n’est pas tout. En parallèle, 27 autres partis ont été purement et simplement dissous, tandis que quatre formations supplémentaires sont placées sous surveillance étroite. Un véritable ménage dans le paysage politique guinéen.

L’Opposition Crie à la Dictature

Face à cette offensive, les réactions ne se sont pas fait attendre. Un ancien dirigeant, aujourd’hui en exil, a pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’il qualifie de tentative de soumission. « Ils veulent vous faire taire, vous pousser à renoncer », a-t-il lancé à ses partisans, minimisant l’importance de ces suspensions qu’il juge insignifiantes face à la détermination de ses soutiens. Pour lui, la junte cherche à imposer un choix qui n’est pas celui du peuple.

« La junte veut vous faire taire. Elle tente de vous imposer un choix qui n’est pas le vôtre : celui de la soumission et du renoncement. »

– Un ancien président guinéen en exil

Ce sentiment est partagé par un collectif influent réunissant partis d’opposition et acteurs de la société civile. Dans un communiqué cinglant, ce groupe dénonce une volonté claire d’« éliminer les partis les plus représentatifs » du pays. Ils appellent les citoyens à se mobiliser pour défendre leurs droits, dans un climat où la tension est palpable.

Un Contexte de Répression Grandissante

Ce tour de vis politique ne survient pas dans le vide. Depuis des mois, des opposants disparaissent mystérieusement, tandis que les libertés fondamentales – comme la liberté d’expression ou de réunion – sont sévèrement restreintes. Cette atmosphère pesante soulève des interrogations : la Guinée s’achemine-t-elle vers une dictature déguisée sous des promesses de transition démocratique ?

Pour comprendre l’ampleur de la situation, il suffit de regarder les chiffres. Sur des dizaines de partis scrutés par la junte, seuls 75 ont été autorisés à poursuivre leurs activités sans condition. Pour 24 autres, une épée de Damoclès plane : ils doivent organiser un congrès dans les 45 prochains jours sous peine de sanctions. Une course contre la montre qui laisse peu de place à l’improvisation.

Des Promesses Électorales en Suspens

Quand la junte a pris le pouvoir, elle s’était engagée, sous la pression internationale, à rendre les clés du pays à des civils élus avant la fin de 2024. Une promesse qui n’a pas été tenue. Aujourd’hui, le discours a changé. Dans ses vœux pour la nouvelle année, le chef de la junte a présenté 2025 comme une « année électorale cruciale » pour restaurer l’ordre constitutionnel. Quelques semaines plus tard, un haut responsable civil a enfoncé le clou, évoquant un référendum et des élections dans l’année, sans toutefois préciser de dates.

  • Référendum : une étape clé pour légitimer le pouvoir ?
  • Élections présidentielles : un scrutin sous haute tension.
  • Législatives : redessiner la carte politique du pays.

Mais ces annonces suffisent-elles à apaiser les doutes ? Pour beaucoup, elles ressemblent davantage à une opération de communication qu’à un engagement ferme. Le flou autour du calendrier électoral alimente les spéculations et renforce la méfiance envers les intentions réelles du régime.

Un Peuple Face à Son Destin

Dans les rues de Conakry et au-delà, la population oscille entre résignation et colère. Les restrictions imposées par la junte touchent tous les aspects de la vie quotidienne, et le sentiment d’impuissance grandit. Pourtant, les appels à la mobilisation lancés par l’opposition pourraient changer la donne. Reste à savoir si le peuple guinéen trouvera la force de se lever face à un pouvoir qui semble prêt à tout pour se maintenir.

Action Nombre de partis Conséquences
Suspension 28 3 mois d’inactivité forcée
Dissolution 27 Disparition définitive
Mise sous observation 4 Risque de sanctions accrues

Ce tableau illustre l’ampleur de la purge orchestrée par les militaires. Chaque ligne représente une menace directe pour la pluralité politique, un pilier essentiel de toute démocratie digne de ce nom.

Et Maintenant, Quel Avenir ?

La Guinée se trouve à un carrefour. D’un côté, une junte qui consolide son emprise, de l’autre, une opposition qui refuse de plier. Entre les deux, un peuple qui attend des réponses. Les mois à venir seront déterminants : les promesses électorales seront-elles tenues, ou s’agit-il d’un écran de fumée pour prolonger un régime autoritaire ? Une chose est sûre : l’histoire de ce pays est encore loin d’être écrite.

À retenir : La Guinée vit une période de turbulences où chaque décision de la junte redessine l’avenir politique. Restez attentifs, car 2025 pourrait tout changer.

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