C’est une balle contre son camp, mais surtout une perche tendue aux islamistes. Ce mercredi, lors d’une audition face aux députés, le ministre des Sports et de la Vie associative a ravivé une polémique digne de La France Insoumise. Évoquant la question du hijab dans le sport, elle a mis en garde contre les « confusions » et les « amalgames », affirmant que le port du voile n’avait rien à voir avec l’entrisme islamiste dans les fédérations sportives. Comme si l’ambivalence du gouvernement sur la question restait à prouver…
La ligne gouvernementale en clair-obscur
L’exécutif s’était pourtant déclaré « prêt à suivre ». La proposition de loi interdisant les signes religieux dans les compétitions sportives, adoptée par le Sénat le 28 février dernier, avait semblé trouver un écho favorable au sein du gouvernement, qui affirmait alors la soutenir avec « force ». C’était sans compter sur le relativisme de Marie Barsacq, qui déclarait ce mercredi que « la laïcité ne se résume pas au fait de porter ou non le voile », ajoutant que « ces sujets sont compliqués ».
Compliqués, certes. Mais surtout soigneusement éludés. Le 5 mars dernier, Marie Barsacq estimait déjà que l’interdiction du voile dans les compétitions « n’était pas une priorité » et que son objectif était d’« ouvrir le sport à toutes et tous, car le sport doit faire partie de la vie de chacun ». Une phrase qui, sortie de son contexte, sonne bien l’inclusivité, mais semble bien déconnectée de la réalité de l’islam prosélyte au sein des clubs et des fédérations sportives.
Le voile, un cheval de Troie du militantisme
Pourtant, cette réalité, la ministre ne peut l’ignorer. Le 5 mars dernier, les députés RN et EPR, Julien Odoul et Caroline Yadan, présentaient un rapport sur les « multiples et inquiétantes dérives communautaristes et islamistes » gangrenant le monde du sport. Ils y dénonçaient l’absence d’un cadre législatif empêchant des dérives bien connues : port de collants pour masquer les genoux masculins, flocage de maillots aux emblèmes de l’islam, refus de créer des sections féminines, comme en avait témoigné le Sète Olympique Football Club avant que le préfet de l’Hérault ne lui retire son agrément. Dernière illustration en date : ce mercredi encore, un match de Ligue des Champions opposant Lille à Dortmund a été interrompu pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne du ramadan.
Que la ministre l’admette ou non, le voile islamique n’échappe pas à cette stratégie d’entrisme qui force le passage dans le sport. Le collectif Les Hijabeuses, dont le militantisme a poussé l’ONU à condamner l’interdiction du voile par la Fédération française de Football, poursuit son combat sur les réseaux sociaux, fort de ses 35 000 abonnés. Même revendication du côté du collectif Basket pour toutes, qui milite pour l’intégration du hijab dans les compétitions.
Une ministre qui entre sur le terrain des islamo-gauchistes
Cette posture ministérielle relève d’un « extrême-centrisme » flirtant avec les positions de la gauche LFIste. Preuve en est : ce mercredi, le député Raphaël Arnault, dans le cadre de sa table ronde sur la lutte contre « l’islamophobie », invitait à l’Assemblée nationale les militantes de Basket pour toutes et l’ex-CCIF, poursuivant ainsi l’offensive islamiste sous couvert de discours victimaire.
Faut-il vraiment autre chose qu’un peu de bon sens pour rappeler, comme l’a fait David Lisnard, maire de Cannes et président de Nouvelle Energie, dans le Figaro Vox la semaine dernière, que le sport doit rester « un espace de neutralité, un facteur de cohésion sociale et un vecteur de dépassement individuel », loin de toute « idéologie islamiste » ? Pendant que Marine Le Pen souligne que « le voile est considéré par les fondamentalistes islamistes comme un outil politique », on ne peut que regretter que le ministre des Sports, lui-même, minimise l’emprise grandissante de l’islam sur les règles du jeu.
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