La Martinique jugée « dangereuse » par une compagnie maritime japonaise qui arrête ses livraisons de véhicules
Des perturbations sont à venir, dans la livraison de voitures de marque asiatique en Martinique. Un transporteur a suspendu ses rotations vers l’île, suite à l’incendie de plusieurs véhicules sur le port en octobre 2024, lors de la crise sociale.
Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux. 200 véhicules en attente d’immatriculation incendiés dans l’enceinte portuaire lors des émeutes de la nuit du 9 au 10 octobre 2024.
Des véhicules qui, tant qu’ils ne sont pas sortis du port, sont encore sous la responsabilité de la compagnie de transport maritime. Ainsi, c’est l’assurance de cette dernière qui doit dédommager les constructeurs. L’importateur, a compagnie japonaise Mitsui OSK, a perdu au total 110 véhicules dont 40 dans l’incendie du port.
Faute d’assureur, la compagnie a décidé de suspendre ses livraisons en Martinique. Cette suspension impacte directement les livraisons de voitures en provenance d’Asie, plusieurs marques japonaises ou coréennes seraient concernées. Cette compagnie est l’un des plus grands groupes de transport maritime dans le monde.
Par le biais d’un communiqué de presse, le groupe Citadelle propriétaire du CCIE Toyota donne l’alerte. La concession importe les marques Toyota et Suzuki.
Pour Toyota, on n’a une chance, car la marque travaille avec deux compagnies qui desservent la destination Martinique en alternance. Nous avions tous les mois un bateau qui arrivait avec nos véhicules depuis le Japon. Désormais nous n’aurons que la compagnie qui continue à desservir la Martinique qui viendra un mois sur deux. Pour nous, il n’y a pas d’impact sur le coût, sauf si l’autre compagnie anticipe le risque et décide d’augmenter les prix du transport.
Johan Petit Prés, directeur commercial CCIE
Les conséquences sont bien évidemment des délais de livraisons un peu plus long pour ce concessionnaire, mais également pour les autres importateurs qui transitent par ce transporteur.
Des solutions sont à l’étude. Ces voitures pourraient être déchargées en Guadeloupe. Par la suite ces importateurs vont se charger de les acheminer vers Fort-de-France. Dans ces conditions, il faut s’attendre à des frais supplémentaires pour les clients. Certains parlent de 800 euros de plus.
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