La vérificatrice générale de la Nouvelle-Écosse affirme que le gouvernement provincial n’assure pas le suivi des milliards de dollars qu’il verse aux universités.
Dans un nouveau rapport publié mardi, la vérificatrice générale Kim Adair souligne que les 10 universités de la Nouvelle-Écosse ont reçu 2,5 milliards $ de financement gouvernemental au cours des cinq dernières années, dont 1,9 milliard $ en subventions de fonctionnement «sans restriction».
Or, Mme Adair affirme que l’allocation annuelle de ces subventions de fonctionnement sans restriction est «arbitraire» et basée sur une formule vieille de plus de 25 ans, qu’elle recommande de modifier.
La vérificatrice générale soutient que la structure actuelle de financement permet aux universités de dépenser l’argent dans des domaines pour lesquels il n’était pas destiné, comme l’aide aux étudiants, l’entretien courant, les salaires du personnel et la rémunération des cadres.
Le rapport indique également que le gouvernement n’a pas évalué si les 163,8 millions $ en subventions à l’enseignement dans les programmes liés à la santé répondent à ses priorités en matière de soins dans la province.
Mme Adair souligne ainsi qu’il est difficile de savoir combien d’infirmières ont été ajoutées à la main-d’œuvre de la province malgré les 65 millions $ dépensés pour augmenter le nombre de places en soins infirmiers dans les universités.
La vérificatrice générale affirme toutefois que les nouveaux accords bilatéraux de financement conclus l’année dernière, qui doivent expirer à la fin du mois de mars, prévoyaient des objectifs de rendement et des mesures visant à tenir les universités responsables de l’utilisation de ces fonds.
«Ces nouveaux accords bilatéraux, s’ils sont respectés, devraient améliorer la responsabilisation, a estimé Mme Adair. Nous encourageons l’utilisation d’objectifs de rendement dans les futurs accords bilatéraux.»
En vertu d’un projet de loi actuellement devant l’Assemblée législative, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse souhaiterait lier le financement des universités aux priorités économiques et sociales de la province.
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