Le nucléaire revient sur le devant de la scène politique française. Depuis la nomination de Dominique Voynet au Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, la polémique enfle. Et pour cause : l’ancienne ministre de l’Environnement du gouvernement Jospin est une figure de l’opposition… au nucléaire !
Dominique Voynet nommée dans une instance liée au nucléaire
La nomination de Dominique Voynet, figure ouvertement opposée à l’énergie nucléaire, à la tête d’une instance censée garantir la transparence dans ce domaine, soulève une tempête politique. L’annonce de sa prise de fonction au Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) a déclenché une polémique majeure dans le monde politique et industriel. L’ancienne ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement du gouvernement Jospin, connue pour son engagement écologiste radical et son opposition historique au nucléaire, accède à une instance censée garantir la transparence et l’information autour de la filière.
Cette décision a immédiatement provoqué de vives réactions, notamment chez les partisans du nucléaire, qui dénoncent une nomination purement idéologique pouvant mettre en péril la souveraineté énergétique de la France. D’autres, au contraire, estiment qu’il s’agit d’un choix audacieux et nécessaire pour renforcer le contrôle démocratique d’un secteur souvent jugé opaque. Le nom de Dominique Voynet a été poussé avec insistance par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
Une nomination contestée au plus haut niveau de l’État
Dès l’annonce de cette nomination au Journal officiel, des voix se sont élevées pour dénoncer un choix incompréhensible et dangereux. À droite, le député Antoine Armand, ancien ministre de l’Économie sous le gouvernement Barnier, et Raphaël Schellenberger, ex-président de la Commission d’enquête sur la souveraineté énergétique, ont adressé un courrier à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, afin d’exprimer leur inquiétude.
Les critiques dénoncent le positionnement idéologique et dogmatique de Dominique Voynet sur la question nucléaire. Certains rappellent qu’en décembre dernier, elle déclarait publiquement qu’elle aurait « aimé saborder le nucléaire français. » Cette nomination intervient alors que la France a amorcé un virage pronucléaire avec le projet de construction de six nouveaux réacteurs EPR2 et la relance d’un programme de petits réacteurs modulaires (SMR).
Du côté des mouvements écologistes, cette nomination est vue comme une avancée majeure vers plus de transparence et une opportunité pour un contrôle plus strict de l’industrie nucléaire. Les associations antinucléaires espèrent que Dominique Voynet pourra ouvrir de nouveaux débats et poser des questions cruciales sur la gestion des déchets, la sécurité des réacteurs et les coûts réels du nucléaire en France.
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